La vitalité et le goût de la fête de la formation ont eu tôt fait de contaminer l’assistance. Chez les admirateurs, on retrouvait des tout-petits enthousiastes, des jeunes adultes enflammés et des têtes marbrées de gris, amusées. Le public a instantanément été charmé par le judicieux dosage de rythmes endiablés, de mélodies engagées et de touchantes histoires musicales. Ils ont eu droit tant aux classiques bien vieillis qu’aux enjôleuses innovations de L’Expédition, le plus récent album de la formation.
La complicité visible entre les membres du groupe a permis une représentation digne de leur renommée. Jean-François Pauzé, parolier et guitariste, ainsi que Jérôme Dupras, bassiste, ont réchauffé la scène par leurs acrobaties rocambolesques. La charmante multi instrumentiste, Marie-Annick Lépine, a conquis la foule avec son sourire débonnaire et la passion de son jeu. Malheureusement, le tempo des chansons était souvent tellement rapide et la sonorisation un peu biaisée qu’un novice n’aurait pu saisir aucune des paroles récitées par Karl Tremblay, le chanteur. De plus, ce dernier a bien piètrement présenté les buts et enjeux de leur Fondation.
Dans leur Expédition, les textes engagés et sensibles de Jean-François Pauzé, agréablement combinés à une musique en feux d’artifice, demeurent fidèles à l’esprit de cowboys libertaires des albums précédents. Il en est de même pour le spectacle: rien de particulièrement innovateur, simplement la même bonne vieille recette de fringants poétiques que l’on se plaît à goûter à nouveau. Un spectacle vivifiant pour la selle, le chapeau et le lasso!
