Gigoter avec la Tourelle

«La gigote, c’est la danse, c’est un peu la musique gitane aussi parce qu’ils [les gitans] gigotent de ville en ville. C’est l’image de gens qui ont envie de jouer de la musique et d’aller partout», raconte Pascal Larouche, l’un des sept membres du groupe né il y a presque cinq ans sur la rue de la Tourelle, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Un titre tout indiqué pour le nouveau spectacle de cette joyeuse bande qui s’inspire des musiques tsigane, manouche et klezmer. La Tourelle Orkestra promet d’agrémenter la soirée de plusieurs chansons inédites. «Le spectacle va être à peu près à 90% de matériel original, avec quelques reprises, et là-dessus il y a environ la moitié de nouvelles compositions», confirme Pierre-Olivier Roy, guitariste et accordéoniste du groupe.

Après un premier élan plus instrumental, qui a d’ailleurs vu naître l’album La marche aux vertiges, l’orchestre penche cette fois du côté de la chanson. Si la sonorité «La Tourelle» demeure, les paroles s’intègrent plus fréquemment aux airs, laissant place aux voix des musiciens. Sans compter que ces multi-instrumentistes, amis de longue date, participent tous à leur façon aux créations musicales. «Tout le monde apporte sa couleur au groupe, quelque chose de complètement différent. Des fois, c’est dur de composer avec sept têtes qui comprennent la musique de façon complètement différente, mais la plupart du temps, c’est une force. Et plus ça va, plus les forces de l’un viennent teinter les autres», indique Pascal Larouche, banjoïste, guitariste et chanteur du collectif.

L’ambiance La Tourelle
Ce qui fait l’originalité du septuor, c’est sa façon de s’approprier différents folklores et de leur donner une couleur locale. «On n’essaie pas de jouer un rôle, on n’essaie pas de jouer les gitans. On prend ces musiques-là, les musiques juives et gitanes, et on les amène à Québec, pour les gens de Québec. On a vraiment une façon interne de jouer ça. Ce qui unit toutes les pièces, c’est le côté festif, l’énergie la Tourelle», précise Pascal Larouche. Une énergie qui explose littéralement sur scène, où la bande s’en donne à cœur joie. «On est tous des performeurs, il y en a pas un qui est dans l’ombre des autres. On jamme ensemble et c’est ça le trip, on se garde beaucoup de liberté. Et on fait de la musique pour le monde, pour que ça danse», conclut Pierre-Olivier Roy.

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