Le retour de Pignon

Le nom de Francis Weber n’est plus à faire. On lui doit notamment l’écriture des classiques que sont Le grand blond avec une chaussure noire et Le dîner de cons, mais également le scénario de la première version de L’emmerdeur, parue en 1973, avec Lino Ventura dans le rôle du tueur et Jacques Brel dans celui de l’emmerdeur. Pour cette seconde mouture, Weber a cependant voulu tenir les rênes de la réalisation, qu’il avait jadis confiées à Édouard Molinaro.

Il en résulte une action serrée, des répliques qui s’enchaînent sans temps mort et des personnages truculents qui se succèdent à un rythme déstabilisant. La table est mise pour une confrontation où les extrêmes se rencontrent, principalement entre les deux pôles du duo Timsit-Berry. Sans contredit, L’emmerdeur possède tous les ingrédients d’une bonne comédie. Ou presque. Il y manque en fait l’ingrédient secret. La chimie entre les deux personnages principaux? Un texte plus subtil, moins forcé ? Ou, enfin, Jacques Villeret, avec lequel Timsit sera forcément comparé par les inconditionnels du Dîner de con ? Toujours est-il que le résultat n’est pas probant. Il y a un hic, c’est que la comédie n’arrive pas à faire rire, ou presque.

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