Nouvelle image publique, neuf expositions modernes, sensuelles et audacieuses, réunissant des œuvres originales d’ici et d’ailleurs décidément, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) a mis le paquet pour la programmation de sa saison 2009. Une proposition qui devrait attirer le public… même en temps de crise économique, espère Esther Trépanier, directrice générale de l’établissement.
La saison s’ouvre dès février avec Ingres et les modernes. L’exposition réunit pas moins de 32 œuvres du peintre, ainsi qu’une quarantaine d’œuvres d’artistes modernes et contemporains qui se sont inspirés de la vie d’Ingres. Il est à noter que le musée du Louvre, à Paris, prêtera pour l’occasion Le Bain turc, un tableau qui n’avait jusqu’ici jamais traversé l’Atlantique.
Suivront en mai L’Époque de la maturité de l’art américain de 1850 à 1950, qui parcourt les transformations et les bouleversements de la peinture américaine jusqu’à la maturité abstractive qu’on lui connaît aujourd’hui, ainsi que le premier volet de Femmes artistes, la conquête d’un espace, 1900-1965 – le second arrivera en 2010 –, qui met en vedette plus de 80 œuvres de créatrices du Québec et d’ailleurs qui ont eu l’audace d’expérimenter et de prendre leur place en art. Toujours en mai, le MNBAQ expose, dans le cadre du 250e anniversaire de la victoire de Wolfe sur Montcalm, Prise de Québec, 1759-1760, qui explore cette période charnière dans l’histoire de la province.
Les expositions d’été reviennent à Daudelin, à qui l’ont doit notamment la sculpture de la Gare du Palais et qui se verra consacrer une salle permanente à son nom au musée en début d’été, et à Micheline Beauchemin, pionnière de l’art publique. Les deux expositions, éponymes, s’amènent distinctivement en juin.
C’est finalement l’amour, le nu et le design qui clôturent la saison 2009 du Musée national des beaux-arts du Québec. Emporte-moi/Sweep me off my feet rend hommage, dès septembre, à l’amour, l’extase, le manque et la douleur grâce à différentes photographies, vidéos, sculptures et installations créées depuis le milieu des années 1960. En octobre, Le nu dans l’art moderne canadien, 1920-1950, première exposition du genre au Canada, rassemble pas moins de 130 œuvres en provenance des grands musées canadiens et de collections privées, axées sur le nu. Finalement, Québec en design présente dès novembre le meilleur de 75 ans de créations en design issues de la collection du MNBAQ. Au menu : chaises de jardin, bicyclettes, affiches, etc.
