Nouveauté dans la continuité

 

Place à la culture! 

Le volet culturel de Télé-Québec foisonne. Cette année, les nouveautés Bluff et Cinéma Québécois joindront les rangs des émissions culturelles de la station, dont la qualité et le succès ne sont plus à prouver. C’est notamment le cas pour Ça manque à ma culture, de retour pour une deuxième année après un bilan plus que positif de la première.

////// Kathryne Lamontagne

«On est rendus à un point où nous ne cherchons plus des invités, nous gérons des appels!» affirme Serge Postigo, tout sourire. Il semblerait effectivement que les artistes se bousculent pour être invités sur le plateau de l’animateur, qui endosse aussi les rôles de concepteur, auteur et metteur en scène de la quotidienne de 19h30. Le succès de Ça manque à ma culture? «L’intérêt! avance Postigo. Je n’invite sur le plateau que les gens qui m’intéressent ou qui ont des projets intéressants».

Loin de lui l’idée d’être complaisant ou de donner une simple visibilité à ses invités. «Je privilégie des sujets pertinents, qui m’intéresse, et de les traiter sous un angle différent», explique-t-il. S’ajoute à cela une volonté de faire découvrir une culture moins connue, telle celle des arts visuels, de la poésie ou de la danse contemporaine. «C’est facile de dire qu’on a lu de la poésie et qu’on aime ça, mais quand c’est le temps d’inviter ces gens-là en ondes, ce n’est pas bon pour les cotes d’écoute, déplore Postigo. À Ça manque à ma culture, c’est devenu notre mandat de parler de tout ça, de parler de ce que l’on ne parle pas». 

À cette mission première s’ajouteront des thématiques récurrentes qui visent notamment à entrer dans l’univers culturel d’un invité ou révéler les coups de cœur culturels de l’équipe de l’émission. Cette dernière revient d’ailleurs en entier sur le plateau, au grand plaisir de Serge Postigo. «Quand un technicien bloque son horaire pour revenir travailler pour nous, c’est dire à quel point on a du plaisir à faire cette émission», se réjouit l’animateur.

Borne et Bum
L’une d’entre eux d’ailleurs, Geneviève Borne, assumera le rôle de coanimatrice de la sixième saison de Belle et Bum dès l’automne, à la suite du départ de Claudine Prévost. La jeune femme originaire de Québec, qui visionnait religieusement cette grande fête musicale tous les samedis soir, à 21h, n’a pas été très difficile à convaincre. «C’est une affaire qui s’est réglée en quinze minutes, confie-t-elle. On m’a demandé si je voulais être la nouvelle Belle, je n’ai même pas réfléchi et j’ai accepté!».

Pourrait-on s’attendre à admirer les prouesses musicales de Geneviève Borne? «Peut-être, avance la principale intéressée. Je chante un peu et je joue de la batterie. Si ça se prête bien à l’émission, pourquoi pas». Reste que l’animatrice se concentrera plus sur les entrevues et l’information musicale que les spectacles. «Le band et les jams, à la base, c’est l’affaire de Normand, ça!», conclut-elle.

Bellavance fera ça court
Autre nouveauté en matière d’animation: Stéphane Bellavance prend la relève de Mariloup Wolfe pour l’émission de courtsmétrages Fais ça court, diffusée le jeudi, à 19h. Une succession qui sera de brève durée car la jeune femme reviendra à l’hiver, lorsqu’elle aura terminé le tournage de son longmétrage.
Après avoir conquis les jeunes sur Vrak.tv, animé une émission de rénovation et émis ses commentaires en tant que panneliste à Loft Story, Bellavance se lance dans le cinéma. «C’est le domaine que je connais le moins, admet-il ouvertement. Mais je crois que ça va ajouter à l’émission parce que je vais poser des questions que les gens du public, qui s’y connaissent plus ou moins en cinéma, pourraient se poser». 

Stéphane Bellavance, qui a déjà observé les différents cinéastes qui participeront à l’émission, se dit impressionné par leur talent et leur bagage. «Ce sont des boules d’imagination, constate l’animateur. Ils font des scénarios incroyables et les acteurs qui participent à leurs projets ont vraiment l’air d’avoir du fun». Rappelons que Fais ça court vise à offrir une vitrine aux cinéastes de la relève qui, en moins de trente heures, doivent écrire, tourner et monter un court-métrage de deux minutes avec les accessoires et les comédiens que la réalisation leur impose.

Complétons cette programmation avec deux nouvelles diffusions, Bluff et Cinéma québécois. Le premier, qui consiste en un jeu questionnaire impliquant des cartes, des analyses et beaucoup d’humour, prendra d’assaut les ondes le vendredi, à 19h. Le projet tombe dans les mains d’Antoine Bertrand et de Marie-Christine Trottier, qui en assureront l’animation. Le second se veut un bilan en 13 épisodes du cinéma de chez-nous, retraçant ainsi ses origines, ses thèmes populaires, ses particularités, etc. À ne pas manquer les mercredis, dès 21h. Bonne télé!

 

Écologiquement télévisuel

De l’utilité des excréments aux attaques de babouins, en passant par des reportages sur la science au Québec, Télé-Québec a concocté une rentrée scientifique éclectique, ludique et de grande qualité.

////// Jean-Louis Tedone

Depuis ses débuts, Télé-Québec s’est donné comme mandat de promouvoir la science au Québec et le Code Chastenay répond très bien à cet objectif. En effet, l’émission de Pierre Chastenay va voyager, encore une fois, partout au Québec pour rencontrer les artisans de «la science de chez nous». Le but : prouver qu’il y a de la science de pointe au Québec.

La lutte pour l’environnement sera également de retour avec La Vie en Vert, émission présentée par Pascale Tremblay. Ce magazine vous invite à faire le tri dans la multitude de nouveaux produits proposés par le marché, très tendance, de la mode écolo. Mme Tremblay promet aussi que les sujets abordés toucheront le quotidien des téléspectateurs, notamment grâce à l’interactivité du site Internet de l’émission.

Après le succès des trois premières saisons, le Rebus Global propose un nouveau concept axé sur l’écologie sociale. Cette saison, l’équipe a suivi 17 jeunes en difficulté d’apprentissage durant leur processus de démarrage d’une entreprise en récupération de déchets électroniques. De l’aveu même du producteur de l’émission, Marc Saint-Onge, le social a pris le dessus sur l’environnemental au fil des épisodes, grâce, notamment, au caractère attachant des 17 participants.

Enfin, les émissions à reportages, Atomes et Neurones, National Geographic et Planète Bleue, proposeront, à nouveau, une vision spectaculaire et passionnante de la science et des richesses de la planète Terre.

 

À surveiller à Télé-Québec

Ramdam quittant les ondes à l’hiver, c’est Tactik qui prendra la relève en janvier. Cette dernière plongera l’audience dans la vie quotidienne d’adolescents, tous réunis par le soccer. Vincent Bolduc, Sophie Cadieux et Stéphane Crête sont de la distribution.

Karina Marceau animera Kilomètre zéro, un nouveau magazine culturel qui sera produit à Québec.

Les Appendices aura à sa barre cinq humoristes absurdes qui proposeront au public des sketchs à géométries variables.

Stephan Bureau revient avec La Joute, un concept importé de Croatie où les débats sur des sujets d’actualité seront au centre de l’émission.

Bazzo.tv demeure, mais se présente en version hebdomadaire, le jeudi à 21h, et devant public.

Patrick Masbourian animera dès l’hiver Sommes-nous?, qui propose de dresser le portrait de la société québécoise. Sommes-nous paresseux? Charitables? Obsédés par le sexe?

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