Pour la scène

Misteur Valaire, c’est l’histoire de cinq gars de 22 ans, tous originaires de Sherbrooke. De leurs premières expériences, ils ont évolué jusqu’à un quintette électro qu’ils ont formé au collégial. Dès l’école primaire, ils ont tous suivi un programme de concentration jazz, un son qui ne les quittera plus, aux dires de Luis Clavis, chanteur et percussionniste du band. «Finalement, on est un groupe électro, mais on a gardé l’instrumentation jazz en plus», avance le jeune homme.

Le style auto-proclamé de «super-électro-jazz», ainsi que
les initiatives Internet de la formation ont tôt fait de la faire connaître sur les scènes québécoises. Effectivement, Misteur Valaire a très tôt utilisé une méthode de distribution gratuite sur la toile en y lançant en exclusivité son second album, Friterday Night. Et ce, gratuitement.

Au-delà de l’apparence d’un projet peu viable et insensé, les membres du groupe ont su se démarquer par cette technique, allant même jusqu’à obtenir une nomination au gala de l’ADISQ dans la catégorie «Album électro de l’année». Optant pour la stratégie du bouche-à-oreille, comme le leur conseillait leur audacieux gérant et ami, leur expérience a frappé le Québec et commencerait même à déborder des frontières, vers l’Europe. Une tentative à plus petite échelle, qui n’est pas sans rappeler la distribution de The Slip et Ghosts, par Nine Inch Nails, et In rainbows, par Radiohead, comme quoi on n’a pas besoin d’être un géant pour utiliser des méthodes commerciales alternatives.

Pourtant, pour le groupe, c’est la performance sur scène qui prime sur la galette. «Faut le voir pour comprendre, justifie Luis Clavis. On compose live, on «trippe» live, on donne de l’énergie.» Unis, ils visent à faire vivre au public une expérience musicale réelle, loin des sets de DJs qui peuvent parfois sembler froids.

Au regard des autres groupes québécois qui joueront jeudi lors du Show de la rentrée, Misteur Valaire s’attend à en découdre et promet «toute qu’une performance !»
 

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