De rock et de misère

Connaissant l’ordre de la programmation, le premier groupe Dance Laury Dance a tenté, malgré l’heure de prestation précoce, de donner un show à la hauteur des espérances des admirateurs. Depuis quelques mois, ce groupe rock commence à faire parler de lui, accumulant les récompenses. Leur style bien à eux les invite souvent à jouer lors des fins de soirée. Au Show de la Rentrée, au contraire, ils devaient jouer à 19h30.

À 20h20, c’est la fin du concert de DLD. Le grand salon est plein, le public en redemande. Pour couronner le tout, Harry, membre du groupe, fracasse sa basse. Esprit rock’n’roll pensez-vous ? Pas seulement. «J’ai fait ça pour me faire comprendre, j’ai jamais entendu, pendant toute la fin du show, ce que je jouais. Je n’avais aucun retour de son», a-t-il expliqué. En effet, en plus de jouer les premiers, en après-midi leur test de son a été, selon lui, bâclé. Même son de cloche de la part du guitariste solo. «Harry a eu de la grosse misère sur les trois dernières, moi sur les premières», a déploré Blake. Cependant, tous considèrent que la foule a été parfaite. «Moi j’ai pas eu de problème comme eux [Harry et Blake], mais j’ai vu une centaine de personnes au début et trois fois plus à la fin du show. On est contents de ça», a souligné le chanteur Max Lemire.

Pour tous les styles.
La soirée a tout de même continué sur une toute autre ambiance avec Midnight Romeo. Formation assez récente, les cinq membres se connaissent pourtant depuis environ 10 ans. «Avant, on faisait principalement des covers et depuis deux ans, on fait nos propres compositions», a raconté Marie-Pierre Bellerose, la chanteuse du groupe rock-électro.

Depuis un an, ils n’arrêtent pas de faire parler d’eux. Première partie de The Sounds à Envol et Macadam, puis ils sont invités à créer les interludes lors du Bivouac Urbain. Depuis début 2010, ils construisent leur premier album. «On espère faire le lancement pour la fin octobre à Québec, puis à Montréal. Et pourquoi pas parcourir le Canada ensuite», a fait remarquer Olivier Quirion, bassiste de la formation.  

À 21h45, Xavier Caféine entre en scène. Un public plus ciblé, différent des deux premières prestations. Sans accro, Xavier Caféine enchaîne ses classiques tels «Montréal cette ville» ou «Gisèle». «Ce que je fais, mes inspirations, c’est pour rester connecté. J’estime que la spiritualité n’est pas ancrée dans le béton. À chaque chose que je fais, j’avance grâce à ça, naturellement», a confié le chanteur à Impact Campus.

Enfin à 23h, Die Mannequin s’est manifesté, bien attendu en fin de soirée. Ce groupe ontarien, arborant un rock plus métal, a livré un spectacle parfait. Malgré une foule motivée, il a cependant subi les conséquences de l’heure, tardive, puisque beaucoup ont préféré aller plus tôt au Pub universitaire voir les battles de DJ’s. La diversité au niveau du programme rock a également démontré un mauvais côté. «Il y a eu tous les styles de rock ce soir, de l’électro au métal, en passant par le sale. C’est difficile de conserver le même public toute la soirée» a tenté d’expliquer Marie-Claude, une habituée du Show de la Rentrée.
 

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