Dirty Red Shoes fait son chemin

Seulement quatre ans après la création du groupe, les quatre membres de Dirty Red Shoes annoncent la sortie de leur premier album A New Level, qui est prévue le 12 juin sur iTunes. Un cheminement peu commun et de belles rencontres les ont menés jusqu’à cette réalisation.

Sébastien Blondeau

L’histoire de leur formation s’avère toutefois très simple : deux frères, Mathieu (voix et guitare) et Pier-Luc Denis (guitare) lancent le projet. Ils rencontrent ensuite Jonathan Vachon (basse) par hasard dans un bar. Ce dernier accepte de se joindre au projet, puis il leur présente un ami avec qui il avait étudié la musique au Campus Notre-Dame-de-Foy, Jean Rancourt (batterie). Déjà, c’est le coup de foudre. « C’est très important d’avoir une bonne chimie dans le band. C’est comme une famille, c’est comme un couple », confie le chanteur.

Lors du tournage du vidéoclip Black Flower, Dirty Red Shoes côtoie une grosse pointure du rock alternatif : Steve Durand. Ce qu’il leur propose semble irréel : passer un mois chez lui, à Hudson, New York, afin d’enregistrer un EP. Tout sourire, les quatre membres du groupe, originaires de Lévis, tentent l’aventure. Pendant trois semaines, Steve Durand provoque quelques rencontres enrichissantes et leur apprend le positivisme, la persévérance et la minutie. Le résultat de l’enregistrement est si satisfaisant qu’on leur demande de revenir enregistrer quatre chansons supplémentaires, ce qui rendra le projet assez imposant pour en faire un album. « On s’est sentis choyés d’aller enregistrer là-bas. C’était vraiment impressionnant », avoue le guitariste et principal compositeur du groupe, Pier-Luc, alors qu’il décrit l’ambiance des lieux où ils ont capté le son de chaque instrument. À la suite de l’enregistrement, de retour au Canada, le groupe – de nature perfectionniste – enclenche un long processus de peaufinage. « Il fallait prendre le temps de s’asseoir et de définir nos demandes en terme de son. Et Francis Perron a vraiment pris le temps de s’asseoir avec nous autres et de les écouter, ces demandes-là », ajoute Pier-Luc. Notons que c’est Francis Perron, de RadicArt Studio, qui leur a donné un coup de main pour achever le travail.

Après avoir entendu leur histoire, on comprend pourquoi ils se sentent si complices. À leurs débuts, Mathieu, Pier-Luc et Jonathan avaient d’ailleurs loué une maison pour jouer de la musique et tisser des liens. La proposition de Steve Durand leur a permis de poursuivre cette cohabitation aux États-Unis, et de vivre des expériences marquantes et formatrices. Pier-Luc révèle leurs influences grunge, rock, punk et autres : « Étonnamment, on s’inspire beaucoup de la musique de vieux jeux vidéo, des jeux auxquels on jouait, mon frère et moi. » Ont-ils apporté ces jeux à Hudson? « Ben oui! », tous en chœur.

Dirty Red Shoes a prévu des spectacles pour remercier leurs amis, leurs familles et tous les gens qui ont mis la main à la pâte.

Quoi? A New Level

Qui? Dirty Red Shoes

Où? Scanner

Quand? 18 mai à 23 h

Combien? 5$

Crédit photo : Claudy Rivard

Consulter le magazine