Valoriser avec un humour cru les aspects négatifs de la société pour mieux comprendre ce qu’il y a de meilleur : voilà le défi que s’est lancé Louis Morin, aussi acteur-marionnettiste. Homosexualité, racisme, religion, pornographie… Tout y passe d’une façon ou d’une autre. La comédie prône la tolérance et le respect sous un décor coloré et avec un ensemble de marionnettes inspirées du Muppet Show ou de Sesame Street.
Style Broadway
L’œuvre raconte la rencontre d’un homme et d’une femme dans un quartier modeste de New York. L’entourage, les amis, le voisinage sont témoins de tout ce qui peut se dérouler dans le quartier, sans oublier qu’eux aussi ont leurs problèmes et leurs états d’âme. « Quand on analyse en profondeur, on remarquera les références à West Side Story ou même le Magicien d’Oz. Ces références à des archétypes font partie de la comédie musicale », note le metteur en scène.
L’idée des marionnettes provient d’une association avec Audrey Simard. Le tout s’est ensuite enligné comme un projet stylistique, avec la comédie musicale façon Broadway. Car la pièce a déjà été mise en scène une première fois, en 2004, par le même Louis Morin. « Au moment de la création, le spectacle devait être monté en six mois. Mais pour ce type de production-là, ça prend normalement cinq ans », explique-t-il.
Exercice de style
Son objectif a été de vouloir créer un spectacle multidisciplinaire, une comédie très technique. « Le fait de traiter légèrement de sujets lourds peut paraître facile, mais la structure est complexe, il y a eu du travail accompli. » Cet ancien étudiant de l’Université, qui détient un baccalauréat en mise en scène, a voulu renouer avec le milieu étudiant. « Ici, il n’y avait pas eu de comédie musicale depuis six ou sept ans ! J’ai été approché et je me suis lancé. »
Avenue Qest reconnu pour ses chansons quelque peu déplacées et irrévérencieuses. Elles ont fait le tour de la toile. Et certaines sont devenues des références, telle que Internet is for porn.
Crédit photo : Claudy Rivard
