Le photographe de Québec Guillaume D. Cyr expose présentement à l’Espace Parenthèses du Cégep de Sainte-Foy.

Entre deux parallèles

De la composition d’une mise en scène pour la page couverture d’un journal connu à la prise de vue inédite faite à l’improviste, l’exposition Parallèles de Guillaume D. Cyr offre une vision singulière venant d’un des chefs de file de la photographie à Québec.

Natif de New Richmond en Gaspésie, Guillaume D. Cyr a fait son apprentissage technique en photographie au Cégep de Matane, où il œuvre présentement à titre d’enseignant à temps partiel. C’est suite à ses études qu’il s’est dirigé vers l’Édifice de la Fabrique afin d’entreprendre un baccalauréat en arts plastiques.  Lors de sa dernière année d’études universitaires, en 2008, il occupe le poste de directeur photo à IMPACT CAMPUS, où il apprend les particularités du métier de photographe de presse en travaillant sur le terrain. «J’ai fait autant du sport, aux matchs du Rouge et Or, que des conférences de presse. J’ai aussi été au Parlement photographier le Premier ministre. Et quand tu arrives au Parlement, tu n’entres pas par n’importe quelle porte», fait-il remarquer.  C’est donc grâce à ces expériences de travail qu’il s’est forgé une réputation qui lui a valu une place en tant que collaborateur aux journaux VOIR et LE DEVOIR, ainsi que pour les revues JOBBOOM et BAZZART. La production commerciale issue de ces emplois n’est toutefois qu’un côté de la médaille.

«Je me suis rendu compte que l’endroit où je me sens le mieux dans mon travail personnel, c’est quand je suis tout seul avec mon appareil photo», affirme Guillaume D. Cyr. Un voyage solitaire en terre inconnue s’est donc imposé à la fin de ses études. Destination: une petite île du Japon. Dès son retour, il initie une exposition collective, maintenant à sa deuxième édition, mettant en vedette la photographie alternative de Québec dans l’espace d’exposition du Cercle. En 2010, c’est l’ouverture du studio Arthur, située au 469 rue De Mazenod, et l’auto publication de son essai photographique nommé tout simplement Japon.

En plus d’un nombre de photos faites en studio pour la page couverture du VOIR, Parallèles, exposée à l’Espace Parenthèses du Cégep de Sainte-Foy, présente plusieurs clichés tirés de son voyage ainsi qu’une série intitulée «Excavations». Ici, c’est un paysage brut qui affiche la trace de l’homme sur un fond dénudé de son contenu aérien. L’esthétique orientale est palpable grâce à l’utilisation du vide et du plein et cette même influence se retrouve aussi dans un portrait du duo artistique Cooke-Sasseville. Cette œuvre trouve le juste milieu entre la représentation de l’homme et la place qu’il occupe dans son habitat. C’est justement un entre-deux résultant d’un cheminement acharné ponctué d’ingéniosité et qui se traduit avec une souplesse qui porte à la réflexion.

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