La formation à saveur exotique OktoEcho était de passage au Palais Montcalm vendredi dernier.

Entre le Moyen-Orient et l’Occident.

Le genre OktoEcho, «c’est la rencontre du jazz et de la musique classique de l’Occident avec le son du Moyen-Orient. On tente de coller les caractéristiques musicales de chaque culture», affirme Katia Makdissi-Warren, qui a composé une partie des morceaux du concert. Sur scène, un ensemble de violons soutenu par la contrebasse et l’oud (luth arabe), accompagné de piano, de chant ou de flûte, ce qui produit un son qui évoque parfois le calme, parfois le suspense. Un son qui pourrait parfaitement servir l’ambiance d’un film. La musique d’OktoEcho veut donner une certaine forme d’espoir à ceux qui l’écoutent, l’espoir du voyage, du contact avec les autres cultures. «C’est comme si cette musique donnait un sens à la vie», remarque Katia Makdissi-Warren.

Un nouveau genre québécois?
OktoEcho est l’une des premières formations à mélanger les sons du Moyen-Orient et de l’Occident. Katia Makdissi-Warren espère ainsi créer une nouvelle vague musicale, quelque chose qui pourrait s’identifier essentiellement comme de la musique québécoise. C’est d’ailleurs par un mélange de genres que sont nés plusieurs sons distinctifs, comme c’est le cas avec la musique brésilienne. «Son origine remonte au mélange des sons européens et amérindiens. C’est un peu ce qui est arrivé avec OktoEcho», a-t-elle illustré.

Le concert
Ils étaient 11 à se produire dans le pittoresque Café-spectacles du Palais Montcalm. Katia Makdissi-Warren se tenait sur l’avant-scène dans son rôle habituel de chef d’orchestre. Le premier morceau, intitulé «Longa», n’est pas usuel au répertoire de la formation. Il donnait toutefois un avant-goût du reste de la soirée: des sons joyeux et d’autres tristes, propulsés par des rafales de congas et de contrebasse.

Suivait ensuite «Mediterrania 70». «J’en connais qui trouvent que ça ressemble à de la musique de James Bond», ricane Katia Makdissi-Warren. Un favori qui a été joué en rappel.

Avec «Hatcheptsout», une composition de Katia Makdissi-Warren, la voix du luthiste turque Ismail Hakki Fencioglu évoquait fidèlement le Moyen-Orient. Un chant triste qui glaçait le sang.

Après l’entracte, une surprise. Les percussionnistes Patrick Graham et Michel M. Baklouk sont seuls sur scène. Ils se sont mis à gratter leurs tambours avec une telle finesse que l’on pouvait en déceler une mélodie. Plus tard dans la soirée, un morceau de Marianne Trudel au piano redonnait vie à la voix d’Ismail Hakki Fencioglu, cette fois-ci attristée par les pleurs des violons.
 

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