Entre plancher de danse et scène de théâtre

Ce cinquième album de Millimetrik marque un tournant dans la carrière de Pascal Asselin. Beaucoup moins planant que les enregistrements précédents de l’artiste établi à Québec, Mystique Drums se veut un effort de rapprochement avec le dubstep britannique et l’électro dansant, davantage présentable sur les planchers de danse.

«À mon avis, cet album marque une nouvelle ère, une transition vers des sons plus club mélangés à ce que je faisais avant. C’est une évolution qui amène plus de basses fréquences, plus de rythme», affirme Pascal Asselin.

Des atmosphères sonores fortement influencées par le voyage, puisque Mystique Drums a été créé en grande partie à l’extérieur de Québec. «L’album a été composé un peu partout, j’ai composé une pièce à Paris, d’autres en Angleterre. J’ai eu toutes sortes d’influences différentes, j’étais en voyage, je n’étais pas dans le confort de mon studio.»

Cette évolution s’est faite avec la collaboration de plusieurs chanteurs, notamment Jacques Doucet (Radio Radio), Josué Beaucage (Who are You) et Olenka Krakus (Olenka and The Autumn Lovers). «Souvent, je leur donne la pièce pratiquement terminée, surtout dans ce cas-ci, les collaborations sont presque uniquement vocales. Le morceau est fini, c’est de voir comment ils vont le percevoir, qu’est-ce qu’ils vont faire dessus. C’est un échange agréable», explique le membre de Millimetrik. 

L’ancien disquaire soutient que l’idée de départ n’était pas de produire vingt albums sous le nom Millimetrik, mais qu’il fera toujours de la musique, sous une forme ou une autre. Justement, un nouveau domaine se dessine dans l’avenir de Pascal Asselin : le théâtre. Il signe en effet la musique de la pièce Vertiges, présentée à compter de ce mardi au Théâtre Périscope, et ce, jusqu’au 2 octobre. En mars prochain, c’est au théâtre Premier Acte que l’on pourra entendre ses créations dans la pièce La mélodie entre la vie et la mort .

«Ça va très bien, tranquillement pas vite, je commence à avoir des commandes qui me ressemblent moins, qui ressemblent moins à l’univers que je mets sur disque. Pour la première pièce, ça passe de rigodon au techno en passant par le folk, le hip-hop instrumental. Pour la deuxième, on parle de trame sonore super ambiante à la David Lynch, un univers très gris, sans rythme. Ça va être de jouer avec la subtilité dans les textures», apporte le musicien, qui sera en spectacle au Cercle le 25 septembre prochain, avec Alaclair Ensemble et Music for Money, dans le cadre du festival Antenne-A. Suivra une tournée européenne en octobre qui l’amènera à jouer en France, en Angleterre et au Luxembourg.

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