La formation en provenance de Terre-Neuve a livré une performance fort chaleureuse à l’Impérial mercredi dernier.

Great Big Sea

C’est devant un public conquis d’avance que le groupe de Terre-Neuve Great Big Sea s’est produit à l’Impérial de Québec mercredi dernier.

Difficile malgré la pluie de ce 1er décembre de rester maussade devant le spectacle de Great Big Sea. La foule était en ire devant les cinq musiciens et chanteurs. Ça dansait, ça tapait du pied, ça swingait «comme qui dirait» au son de ce rock-folk-traditionnel-celtique. On se serait crû au Jour de l’An ou à une Saint-Jean avec les Cowboys Fringants, sans le pathétisme des saoulons, évidemment.

Têtes grises, femmes en talons hauts, gars à dreads, hommes à chaîne en or: le public était on ne peut plus hétéroclite. Rassembleurs, les membres de Great Big Sea ont donné toute une performance, visiblement emballés de jouer devant des spectateurs aussi enthousiastes. Comme s’exclamait mon ami Hugues: «Chaque fin de toune ressemble à la fin du spectacle tellement le monde applaudi fort!».

Great Big Sea flattait les habitants de Québec dans le sens du poil: «Québec est la meilleure ville au monde, avec St-John’s (Terre-Neuve)! Les gens de Québec sont tellement gentils, on n’y rencontre que du beau monde!». C’est vrai que les musiciens avaient l’air ému de voir la majorité des spectateurs connaître par cœur toutes les paroles.

Le chanteur Alan Doyle y est allé d’une confession, à savoir qu’il a toujours rêvé d’être une rock star. Juste avant la fin de la première partie du spectacle de trois heures, le chanteur et guitariste aux cheveux longs a quitté le micro pour laisser la foule chanter en chœur plusieurs morceaux classiques du rock canadien, culminant avec «Summer of 69» de Bryan Adams.

Assurément, le proud to be Canadian band a fait ses preuves. Depuis maintenant 17 ans, le groupe joue un peu partout, amenant une parcelle de leur île avec eux. Séan McCann, l’autre chanteur et guitariste du groupe, a tenté de défendre une chanson a cappella avec son équipe. Malheureusement, les spectateurs avaient bien plus envie de se défouler que d’écouter attentivement, couvrant de leurs cris et de leur jasage les harmonies des cinq hommes.

Malgré toute leur présence scénique, on aurait dit que quelque chose clochait. Great Big Sea et leurs mélodies tantôt celtiques, tantôt rocks, auraient été mieux servis par une salle plus petite, plus intime. De plus, les éclairages sur des panneaux style lightbright ne cadraient pas avec le style de la formation. Néanmoins, en sortant de la salle, je n’ai même pas remarqué qu’il mouillait encore.

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