La formation folk Olenka and the Autumn Lovers était de passage au Fou Bar.

La formation folk Olenka and the Autumn Lovers était de passage au Fou Bar.

Olenka Krakus a quitté son pays natal, la Pologne, à l’âge de quatre ans. Des années plus tard, on retrouve ces origines dans sa musique, tant dans les paroles que mélodiquement. L’artiste aujourd’hui établie à London en Ontario a quelque peu laissé de côté le thème de l’Europe de l’Est dans son nouvel album, And Now We Sing, mais on n’est parfois pas très loin du rideau de fer.

«C’est toujours prononcé comme influence, mais avec cet album, ce n’était pas aussi planifié que pour le précédent. Sur mon premier album, j’explorais consciemment les mélodies, les sujets et les rythmes qui me liaient à mon héritage. Je pensais aux berceuses et aux chansons folkloriques de mon enfance, celles que me chantaient mes parents et mes grands-parents», explique-t-elle.

Cette fois, c’est avec plus de distance qu’elle aborde ses origines européennes, comme avec la pièce «Berlin». «Je me suis réveillée en écoutant une émission à la radio qui parlait de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin. Les nouvelles étaient positives. Par la suite, des interviews avec des gens ayant vécu la transition ont été diffusées. Les réactions étaient mitigées. Ça m’a inspiré, j’ai ramassé ma guitare et composé la chanson.»

Sa quête se poursuit avec And Now We Sing. «Je crois qu’il y a encore une exploration personnelle et politique. Je parle du sort d’individus, parfois de problématiques politiques, de la pauvreté et des troubles sociaux.»

La création de cet album lui a permis d’évoluer musicalement, notamment parce qu’est venu le temps d’arranger les chansons. Une tâche compliquée quand les collaborateurs sont nombreux, comme c’est son cas. La prochaine fois, elle compte simplifier le tout. «Ça m’a donné l’idée de faire des arrangements moins conventionnels. Je vais essayer de laisser de l’espace dans les chansons, faire des arrangements orchestraux, pas nécessairement pop rock.»

Olenka and The Autumn City Lovers poursuit actuellement sa tournée de lancement. Avec plusieurs petites salles d’inscrites à son calendrier, la formation continue de jouer dans des endroits hors du commun. «Dans les salles normales, tu finis par perdre de l’intimité et la connexion avec le public. La foule devient distante et assiste aux spectacles comme elle regarde la télévision. Quand tu joues dans un salon ou un autre endroit où il n’y a pas beaucoup de spectacles, c’est spécial, tu te sens lié aux spectateurs.»

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