Jeudi dernier au Cercle, Jimmy Hunt présentait son premier album solo.

La quiétude solitaire de Jimmy

Avec l’album homonyme qu’il vient de lancer, Jimmy Hunt se présente sous un nouveau jour. On lui découvre un côté feutré, orchestré et plus calme. Une facette qu’il avait explorée dans un premier album solo tiré à 200 exemplaires il y a plusieurs années, avant de la laisser de côté pendant la genèse et l’effervescence du groupe Chocolat.

Les pièces qu’il a présentées la semaine dernière au Cercle sont beaucoup plus peaufinées que ce qu’on a déjà entendu de sa part. «Avec Chocolat, on ne réalisait pas. On montait nos tounes et on enregistrait live. On faisait un peu d’overdubs si il y avait une voix qui avait chié. Là (pour son album solo), on a pris plus le temps de travailler les arrangements, de faire du track par track», explique-t-il.

Son approche de la chanson n’est pas très compliquée. En fait, il ne se considère pas particulièrement musicien ou parolier. «Il n’y a pas de recherche musicale dans cet album. Ce n’est pas dans une contemporanéité. C’est plus un patchwork de différentes influences de musiques que j’ai croisées dans ma vie, mais je ne suis pas un mélomane maniaque qui collectionne la musique et qui veut aller à fond là-dedans», confie-t-il.

Certains artistes préfèrent écrire les textes avant de se pencher sur la mélodie, alors que d’autres choisissent plutôt d’inverser le tout. De son côté, Jimmy Hunt laisse plutôt les choses couler, sans trop se soucier de l’ordre. «Je ne suis pas très structuré dans mon travail, je n’ai pas de méthode particulière. J’ai une guitare dans les mains, je trouve un accord que je trouve beau, ou un enchaînement d’accords et j’ai un mot ou deux que je place, ça me donne un guide.»

Son style a peut-être énormément changé, mais il est toujours avec le même label. Le fossé séparant Jimmy Hunt et Grosse Boîte, qui datait de l’époque de Chocolat, est visiblement disparu. Il aurait bien pu en être autrement, à cause de problèmes de communication avec Eli Bissonnette, de Grosse Boite, à qui il avait envoyé un courriel pour sonder l’intérêt du label. «Il m’a répondu, mais on avait un problème de courriels, ce que je ne savais pas. Je pensais que c’était le silence d’un “non”. Six mois plus tard, il m’a envoyé un message par Facebook, il m’a dit «puis, tu y penses-tu encore?». J’ai dit “ouais, mais tu ne m’as pas répondu, j’avais pris ça pour un non” », raconte-t-il.

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