La 12e édition du festival des arts multidisciplinaires et électroniques de Québec, le Mois Multi, débute cette semaine.

«L’art de notre époque»

Des artistes multidisciplinaires du Japon, de la Norvège, de la Suisse, de la France, de la Finlande, du Canada et du Québec feront vibrer la scène artistique avant-gardiste de Québec du 3 février au 2 mars. Au programme: spectacles, performances, installations, cabarets audio et projections de films. Des activités plus formatives et satellitaires sont prévues: un colloque, des rencontres avec les artistes et un lancement d’album. Le tout se déroulera dans plusieurs salles de Québec reconnues pour leur plateforme artistique multidisciplinaire ou électronique. On compte parmi celles-ci quelques locaux du Complexe Méduse, le Musée de la civilisation, le bar le Cercle et le restaurant La Cuisine.

Sonoptique

Cette année, le Mois Multi célèbre sa 12e édition sous le thème Sonoptique. Ce titre désigne l’utilisation du son et de l’image dans la démarche créative des artistes inscrits au programme du Mois Multi. Plusieurs d’entre eux s’inspirant du septième art, leur défi est de créer de nouvelles formes artistiques grâce aux nombreux outils issus de l’audiovisuel. «Ces artistes font un clin d’œil au cinéma, que ce soit volontaire ou non, consciemment ou inconsciemment», explique Émile Morin, directeur artistique du Mois Multi et des Productions Recto-Verso, l’organisme organisateur de l’événement annuel. Étant lui-même un artiste multidisciplinaire, il s’est occupé, l’œil éveillé, de repérer sur la scène locale et internationale des projets méritant de faire partie du festival. «On a créé une programmation équilibrée constituée de projets importants pour nous et pour le plus grand nombre. Ça permet aux créateurs d’ici de croiser des artistes d’ailleurs et de se nourrir de cet art, d’une production d’une grande qualité», annonce M. Morin, qui a d’ailleurs guetté certains projets plusieurs années avant de les convier au Mois Multi.

Potentiel technologique

«Notre intention, ce n’est pas de faire du cinéma ou de le remplacer», tient toutefois à préciser Émile Morin. «Grâce à la rencontre du son et de l’image, le but est d’établir des stratégies pour créer un effet de jamais vu sur le spectateur», ajoute-t-il en précisant que le développement technologique est souvent pour beaucoup dans le cadre des installations et des spectacles du Mois Multi. Émile Morin désigne d’ailleurs les «artistes technologues» comme étant ceux dont l’outil devient l’œuvre. Selon lui, il y a un grand potentiel d’innovation technologique dans le cadre du festival, ce qui contribue à emmener les prestations à un autre niveau.

L’utilisation des derniers développements en matière de sons, d’images et de lumières fait également du festival multidisciplinaire un événement plus accessible. «C’est l’art de notre époque», déclare M. Morin, soucieux de voir le public du Mois Multi s’élargir.

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