La finale locale d’Université Laval en spectacle se tenait le 17 février dernier, à l’Agora du pavillon Alphonse-Desjardins.

Le cocktail scénique des étudiants

La prestation des deux étudiants en théâtre a donné à un numéro d’acrobaties théâtrales les caractéristiques d’un thriller psychologique, ce que les spectateurs rassemblés à l’Agora du pavillon Alphonse-Desjardins jeudi passé ont fort apprécié. «On voulait montrer l’histoire de la rupture et la difficulté qui y est reliée», affirme Hugues Caillères. Grâce à sa grande taille, il était facile pour ce dernier d’élever sa partenaire Camille Roy-Houde et de la faire pivoter dans les airs. «Je me fais bousculer tout le long, raconte celle-ci. Mais c’est moi qui décide quand on va se détacher et qu’il va y avoir rupture.»
Les deux partenaires ont monté leur numéro en seulement deux semaines. Ils se méritent désormais un prix de 500$ et la chance de participer à la finale nationale d’Univers-Cité en spectacle qui aura lieu au Théâtre de la Cité Universitaire du pavillon Palasis-Prince le 2 avril prochain.

Pour le jury, ce fut le coup de cœur. «C’était l’originalité, l’émotion. C’est venu nous chercher. Tous les trois, on a eu des frissons», affirme Émilie Simard Rioux qui a une expertise en danse. «On avait fait notre choix même avant de se consulter», ajoute-t-elle.

Quant à Mélody Minville, la juge spécialisée en théâtre, elle avait aussi quelque chose à dire: «L’émotion était vraiment là. Il y avait un début, un milieu et une fin. C’était une histoire contée». Question de rendre le verdict plus équitable, un troisième juge sélectionné se spécialisait en musique. Il s’agissait de l’auteur-compositeur-interprète Karim Ouellet

Plus d’un gagnant

D’autres numéros ont également obtenu des prix. Avec sa composition baptisée «Drifting», l’étudiant Charles Collin a réalisé un impressionnant numéro de guitare acoustique qui lui a valu le deuxième prix, d’une valeur 250$.  Les doigts du musicien effleuraient les cordes puis les tapaient. Parfois, il frappait la caisse pour produire une note. Il grattait aussi les cordes en faisant des mouvements circulaires, comme s’il tournait une manivelle.

Le troisième prix de 150$ a été décerné à la pianiste Audrey Jade Bherer pour ses deux compositions: «La vieille dame» et «Sicile». Elle était capable de donner à ces balades un chant puissant et expressif.

Dignes de mention

Cette dernière n’était pas la seule pianiste à recevoir des éloges. L’étudiante en médecine dentaire, Shannon Hobbs, a joué «Asturias» du compositeur catalan Isaac Albeniz, une pièce normalement jouée à la guitare. Laurent Lacombe, un étudiant en génie mécanique qui est aussi pianiste, a souligné la difficulté reliée au morceau d’Isaac Albeniz: «C’est une pièce rapide. Puisque c’est une pièce de guitare, ça prend vraiment beaucoup de doigté pour la jouer au piano».

Le public a aussi apprécié le joyeux numéro de danse swing de Marianne Bergeron-Courteau et de Jimmy Guay. «C’était époustouflant la manière dont Jimmy Guay tenait sa compagne en équilibre au bout de ses bras», ont remarqué deux étudiantes en éducation physique. Il était facile de sentir l’amour que Marianne Bergeron-Courteau et son amoureux avaient pour le swing. «Ça bouge et c’est jeune. Ce qui compte avec ce genre de danse c’est de s’énerver», a dit la danseuse encore toute excitée après la prestation.

Le numéro de saut à la corde acrobatique de Cynthia St-Denis a aussi été fort apprécié. Elle n’était jamais en panne d’énergie. «Il faut vraiment être en forme pour faire toutes les passes qu’elle a faites», ont affirmé les deux étudiantes en éducation physique.
Finalement, mentionnons le numéro de danse oriental de Célia Cyr Nadeau et de Lise Andrée-Champagne. Avec leurs mouvements gracieux et leurs costumes, elles ont donné une saveur un peu plus exotique au spectacle.

Pendant que le jury délibérait, le groupe Casabon de Québec est monté sur scène avec son folk rock très énergique. La pianiste Maxance Bourque en a aussi profité pour jouer ce qui lui a valu le premier prix de Cégeps en spectacle au Collège Mérici: une de ses compositions et une interprétation de «Comme des enfants» de Cœur de pirate.

Crédit photo : Laurie-Edwidge Cardinal.

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