Le country dans l’âme

Intitulé Volume 1, cet album est le premier que Goulet signe sous son véritable nom : « J’en avais assez des personnages et des noms de groupes. Je me suis dit que j’allais assumer ce nouvel album sous mon vrai nom », raconte celui que l’on a aussi connu ces dernières années sous le pseudonyme de Monsieur Mono.

Enregistré « ultra-rapidement » en deux jours et demi au studio Piccolo à Montréal dans des conditions live, Volume 1 mélange compositions originales et reprises : « Le projet initial était de prendre de vieilles chansons que j’avais écrites et de les mélanger à des reprises du genre country. Chemin faisant, j’ai eu envie d’y insérer des nouvelles chansons plus actuelles. De fil en aiguille, j’en ai écrit une, puis deux, puis trois. Ça a bien complété l’album ». Le chanteur voulait ce dernier indémodable, intemporel, d’où le mélange des technologies : « On a enregistré les chansons sur rubans, à la manière old school, mais en même temps l’album a son propre code QR ! »

Le country est un genre qu’Éric Goulet affectionne particulièrement, et dont il a su tirer la formule parfaite : « Les textes sont mélancoliques, mais superposés à des musiques plus entraînantes, plus rythmées. Il y a des chansons sur cet album qui ne sont pas loin de ce que j’aurais pu écrire avec Monsieur Mono, mais le rendu final sonnait plus country. Ce sont des chansons déchirantes sur des musiques joyeuses : un beau paradoxe ! »

Goulet, aussi à l’aise sur le devant de la scène que derrière une console de son dans un studio (il a réalisé plusieurs albums d’artistes québécois ces dernières années), a retrouvé sa complice Mara Tremblay le temps d’un duo sur L’âme à la tendresse, une chanteuse pourtant vocalement à l’opposé de lui : « Il y a quelque chose qui se passe quand on chante ensemble, mais nous sommes nous-mêmes intrigués par ce beau mystère de la vie qu’on ne comprend pas trop ! On doit se compléter à quelque part… ».

L’album Volume 1, qu’Éric Goulet a fait pour les amateurs de country et non pour une quelconque clique du Plateau Mont-Royal, sera peut-être suivi d’un successeur : « Il y aura en fait un volume 21/2 ! On a enregistré plus d’une vingtaine de chansons, donc on a encore du matériel. La blague est restée, mais qui sait ! Si le succès est au rendez-vous… ».

Crédit photo : Arnaud Anciaux

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