Le 15ième festival Envol et Macadam a pris fin ce dimanche. Durant ces 3 jours de musique émergente, plusieurs groupes en tous genres se sont suivis sur plusieurs scènes.

Musiques émergentes et établies

Jeudi 29 septembre

C’était jeudi soir qu’ont commencé les festivités du festival.  À l’Impérial, une dizaine de groupes de la relève canadienne convoitaient le titre du groupe Planet Rox Canada. Une compétition similaire à travers le monde cherchait à élire le meilleur groupe d’une quinzaine de pays. Avant les performances endiablées de groupes  comme Dance Over All ou MIRE, les autres groupes et les médias pouvaient entendre différentes formations  pleines de talent provenant la Chine,  du Japon ou encore de l’Angleterre. Pour la finale canadienne, c’est le groupe Another Fallen Hero qui a gagné cette compétition.

Durant la délibération des juges, le groupe acadien Radio Radio a donné une performance énergique. En entrevue avec Impact Campus plus tôt dans la journée, ce dernier a trouvé l’équation parfaite pour obtenir un bon spectacle : «Il faudrait faire 3 membres -1 autre, en ajouter 2 autres multiplié par un nombre n de gens et ça donne un bon show. » 

Vendredi 30 septembre

Les fans de punk-rock et de rock celtique étaient au rendez-vous à l’Agora The Black Pacific, Flogging Molly et Rise Against jouaient. En première partie, le groupe formé du chanteur de Pennywise a donné une performance moyenne. Flogging Molly a ensuite monté sur la scène et les spectateurs présents pour le concert ont commencés à effectuer des mosh pits et des cercles pits durant les morceaux plus rythmés de la formation de Boston.

Le groupe Rise Against a ensuite enchaîné son répertoire de chansons pour le plus grand plaisir de leurs fans. Le chanteur Tim Mclarth a par la suite donné une pause aux autres membres du groupe pour interpréter seul à la guitare le succès « Swing Life Away ».

Tous les membres sont revenus pour deux rappels, dont la chanson Ready to Fall, sur laquelle la foule a chanté. Malgré les quelques retards entre les spectacles, les groupes ont livrés un bon spectacle aux amateurs présents.

Samedi 1er octobre

La deuxième grosse pointure de cette cuvée 2011 d’Envol et Macadam, IAM, est monté sur l’une des deux scènes de l’Îlot Fleurie vers 21h30 samedi soir. Groupe mythique du rap français, maître dans sa catégorie, la formation marseillaise n’était pas revenu à Québec depuis deux ans. Dans un spectacle court mais parfaitement maîtrisé, Akhenaton, Shurik’n, Kheops, Imhotep, Kephren et les autres ont revisité leurs 22 ans de carrière avec un florilège de leurs plus grands succès : « Je danse le Mia », « L’école du micro d’argent », « Independenza », « Nés sous la même étoile », « Petit frère » et le morceau-fleuve d’anthologie « Demain, c’est loin » en conclusion. Force est de constater que IAM est encore pertinent en 2011, et que son rap est non seulement fort, mais aussi accessible à un grand nombre de spectateurs qui ne sont pas forcément habitués au hip-hop. Ce spectacle à Québec, devant une foule en communion et enthousiaste, aura permis de voir et d’entendre des rappeurs matures au sommet de leur forme et de leur art. Un incontournable dans le genre. On espère un retour rapide dans

À l’Îlot Fleurie, directement sous l’autoroute Dufferin, un nombre impressionnant de groupes se sont succédés. Parmi ceux-ci, Who are you, dont les mélodies pop-rock complexes étaient efficaces même si plus ou moins bien insonorisées, The New Up, un quintet californien tout de blanc vêtu qui a une belle énergie scénique, Noughts and Exes, un sextuor de Hong-Kong qui fait de la chanson mélodique en anglais, et le power trio britannique Band of Skulls, qui plairaient aux amateurs de The Black Keys.

La tête d’affiche de ce 30 septembre restait l’unique Jean Leloup et son nouveau projet The Last Assassins : à peine audible sur disque, mais précédé de bonnes rumeurs sur scène. On sait toute l’histoire entre Leloup et Québec : chacun de ses spectacles dans la Vieille-Capitale est donc un évènement en soi. Ce spectacle à Envol et Macadam, baptisé Electric Voodoo Night, ne fait pas exception à la règle. Une foule enthousiaste était au rendez-vous pour l’occasion.

Si tout espoir de retour à une certaine normalité est définitivement perdu pour Dead Wolf, ce spectacle aurait pu être pire : il suffit seulement d’en prendre et d’en laisser, de rentrer dans le trip de Leloup, dans cette grande chanson rock/reggae quasiment ininterrompue, composée de chansons de ce nouveau projet, d’anciens succès plus ou moins sabordés, et surtout d’improvisations musicales et poétiques. Une bête (de scène) incontrôlable qui s’est vu refusé le droit de chanter après 23 heures, malgré les protestations de la foule. C’est peut-être mieux ainsi : Leloup aurait sans doute fini par être redondant et agaçant.

Dimanche 2 octobre

Froid et pluie étaient au rendez-vous pour cet ultime jour du festival. Encore une fois, sur le site de l’Îlot Fleurie, plusieurs groupes étaient inscrits à l’horaire, et ce depuis le début de l’après-midi. Il fallait cependant attendre 20h30 pour connaître l’apothéose avec As I lay dying, groupe américain qui compte apparemment beaucoup de fans à Québec, capitale du metal comme chacun le sait. Rassemblant tous les punks du coin, ce spectacle aura donné à Québec sa plus grosse dose de metal depuis le passage de Metallica au dernier Festival d’été… mais n’aura pas convaincu les non-amateurs du genre. Les fans, eux, étaient apparemment aux anges, et exprimaient physiquement leur joie aux premiers rangs.

Crédit photo : Laurie Edwidge-Cardinal

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