Des étudiants inscrits à l’Atelier d’opéra de la Faculté de musique présenteront deux opéras de Puccini les 15, 17 et 19 mars prochains.

Opéra à deux faces

En 1918, le compositeur italien Giacomo Puccini écrivait Il trittico (Le triptyque), une série de trois opéras conçus pour être présentés dans une même soirée. L’œuvre fut inaugurée la même année au Metropolitan Opera de New York. Cette année, les étudiants de la Faculté de musique inscrits à l’Atelier d’opéra interpréteront deux des œuvres du trio: Suor Angelica (Sœur Angélique) et Gianni Schicci.

La première est un drame impliquant une dizaine de religieuses dans un couvent de Sienne, en Italie. «Ce sont des sœurs qui vivent dans la contemplation et dans la piété à

chaque jour», raconte la soprano Frédérique Drolet, étudiante à la maîtrise en interprétation classique, à propos de Suor Angélica. «C’est assez tragique, surtout à la fin», a dévoilé celle qui incarne différents personnages de cet opéra.

La soirée se poursuivra sur un autre ton avec l’opéra comique Gianni Schicchi, dans lequel des interprètes masculins démontreront également leur maîtrise du chant classique. L’opéra est inspiré d’un personnage de la Divine Comédie de Dante (poète italien du 13e siècle). «Gianni Schicchi, c’est burlesque et exagéré», déclare Frédérique Drolet, qui interprètera le célèbre air «O mio babbino caro» dans le personnage de Lauretta, la fille de Gianni Schicchi.

L’opéra annuel de la Faculté de musique de l’UL est une tradition depuis le début des années 1980. À chaque fin d’année universitaire (en avril ou en mai),les professeurs de chant commencent à penser à la production à venir. Si cela peut sembler hâtif, c’est que la mise sur pied d’un opéra est un travail complexe et de longue durée, surtout dans un contexte semi professionnel. «Il y a beaucoup de contraintes à considérer dans le choix d’un opéra», explique Michel Ducharme, directeur musical de la production et professeur de chant à la Faculté de musique. «Il faut tenir compte des voix à notre disposition et, par conséquent, des types d’opéras qui s’offrent à nous.»

Dans le cas présent, le choix s’est arrêté sur ces deux compositions de Puccini. «Habituellement, les opéras sont très longs. C’est pourquoi le triptyque de Puccini est intéressant: il nous permet de travailler sur deux opéras différents dans un temps raisonnable», poursuit M. Ducharme. La sélection laisse également place à une vaste distribution, donc à bon nombre d’étudiants de différents cycles. Ceux-ci ont travaillé les deux oeuvres de Puccini en atelier, depuis le mois d’octobre dernier.  «En principe, il faut être avancé techniquement pour chanter un opéra. C’est pourquoi beaucoup sont à la maîtrise en interprétation classique, mais là, on utilise presque toutes les voix de femmes de l’atelier d’opéra», fait remarquer le directeur musical du programme double.

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