Orange Orange

Kartel Musik

Le tandem chéri de l’électro pop québécois, Orange Orange, présente Tropical Passion, successeur fort attendu de l’album éponyme paru il y a environ deux ans. Depuis, Sabrina Sabotage et Dom Hamel se sont creusé une place bien à eux dans le cœur des mélomanes d’ici, se faufilant aisément dans les bonnes grâces du public et des critiques avec des pièces comme «Je suis le héros», trame d’une campagne publicitaire bien connue.

Que nous offrent-ils cette fois-ci sur ce deuxième effort? Un album fruité et intensément délicieux, quoiqu’un peu plus léché comparativement à ce qu’ils nous avaient habitués. Ainsi, on encense le côté éclaté et disjoncté de chansons comme «Arrête» et « J’ai vu» qui s’écoutent en boucle sans trop de difficulté. On crie «Wannabe DJ» sans retenue dans la pièce du même nom. On s’extasie devant «Docteur» dont la construction plusrock en fait l’un des meilleurs morceaux du lot. On reprend notre souffle en appréciant le génie du texte de «L’ABC de la séduction» qui décline l’alphabet en acrostiche de la séduction, et la sensibilité de «Je ne pense qu’à toi». Les questionnements quant à la qualité du rendu sont peu nombreux, voire absents. Les voix d’Hamel et de Sabotage se renvoient sans cesse la balle, alternant les lignes ici et là, de sorte qu’une surprise n’attend globalement pas l’autre.

Avec Tropical Passion, Orange Orange est toujours aussi accrocheur. Cinquante minutes qui passent comme si elles n’étaient que dix, prouvant que le duo a su relever avec brio le défi tant redouté du lancement d’un second album. À écouter sans remords jusqu’à ce que ça vous sorte par les oreilles même si, force est de l’admettre, le moment où Tropical Passion prendra le chemin des tablettes de votre étagère à disques n’est pas près d’arriver. 

4/5

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