Quand les grands esprits se rencontrent

 

S’il est surtout connu pour avoir jonglé avec celui d’acteur et celui d’auteur-compositeur-interprète, entre deux projets de grande envergure – notamment le tournage du film Starbuck et l’enregistrement de son premier album Hisser haut –, il en parfait un troisième : le métier d’humain.

Dès qu’il obtient son diplôme en théâtre au Collège Lionel-Groux, il jette l’ancre en pleine effervescence culturelle, coin Mont-Royal et St-Denis, à Montréal. Un « nid » haut en couleur, où il aura l’occasion de concrétiser ses projets musicaux.

Pour l’instant, il importe peu à Giguère d’être étiqueté comme acteur ou comme chanteur, il voit chaque opportunité comme des « projets » interreliés qui lui permettent de s’épanouir. « Dans la musique, il n’y a pas de quatrième mur. Je peux vraiment être moi, avoir un contact direct avec le public.  Les mots que je chante, ce sont les miens. En même temps, j’adore revenir à ma position de comédien créateur et à ce travail collectif avec le metteur en scène. C’est une sorte de souffle en réalité, qui fait que je ne suis jamais blasé. »

Ces derniers jours, l’attention était portée davantage sur le musicien, et plus précisément sur la sortie de son premier album, réalisé par Pierre-Philippe Côté, et dont la direction artistique a été assurée par Ariane Moffatt. « Il y a un an, j’aurais tout fait pour que ces gens-là prennent un café avec moi », lance-t-il, conscient de la chance qu’il a d’avoir été approché par ces géants du domaine musical. Pourtant, sa chance, il l’a bâtit : « Je pense que c’est une de mes forces de savoir m’entourer des bonnes personnes. Je ne veux rien voler, je veux me former en prenant des petits morceaux de ce que chacun peut m’offrir. » Parmi ces précieuses rencontres, on compte évidemment les membres de son groupe, notamment sa choriste, la très inspirante Camille Poliquin : « Entre Camille et moi, il y a une sorte de chimie, une complémentarité. »

À 23 ans, devant cette carrière prometteuse, ces portes qui s’ouvrent pour lui donner accès à un monde quasi infini, il n’a qu’un mot en tête : « Travailler », promet-il humblement. Paul Éluard avait raison : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous ».

Quoi ? Lancement de l’album Hisser haut & spectacle
Qui ? David Giguère
Où ? Le Cercle
Quand ? Jeudi 2 février, 21h

Crédit photo : John Londono Hirez

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