Lors d’une conférence donnée au Ciné-club Spirafilm, le metteur en scène Robert Lepage a laissé présager un retour au cinéma.

Robert Lepage de retour au cinéma ?

Le confessionnal, premier film de Robert Lepage, était présenté devant le public du Ciné-club Spirafilm à la salle Sylvain-Lelièvre du Cégep Limoilou. Le metteur en scène de renommée internationale a laissé planer l’ombre de son retour dans le milieu du cinéma québécois.

Robert Lepage était présent au Cégep Limoilou le 7 mars dernier pour défendre sa première œuvre cinématographique. La nouvelle selon laquelle il reviendrait au cinéma, déjà connue comme une rumeur dans le jet set québécois, est sortie alors que les spectateurs interrogeaient Lepage sur ses projets actuels et futurs.

En effet, le réalisateur serait en ce moment même en train de travailler sur un projet avec un ancien collaborateur. Plutôt qu’un seul long-métrage, il s’agirait de plusieurs histoires courtes, assemblées comme dans un recueil formant éventuellement un tout. On parle pour l’instant de deux trilogies.

Le metteur en scène se dit embêté par l’écriture cinématographique et qu’au moment d’écrire l’adaptation de La face cachée de la Lune, il a utilisé une écriture «littéraire», comme s’il écrivait un livre. C’est cette manière qu’il privilégie pour l’écriture de son nouveau projet.

Depuis son dernier film (La face cachée de la Lune), Lepage a en quelque sorte quitté le monde du cinéma pour retourner vers les arts de la scène. Sans être en manque de projet, le dramaturge québécois se dit plus attiré par le théâtre que par le cinéma. «Comme réalisateur, je sens qu’il faut se plier à un système qui moi, m’étrangle», dit-il. Cependant, il ne fait pas une croix sur le cinéma de manière définitive.

Interrogé à savoir s’il conservait une amertume à l’égard de l’industrie du cinéma, il explique qu’il «aime mieux jouer dans les films des autres». Sa connaissance du cinéma, il dit l’avoir acquise «sur le tas». Selon lui, en faisant à sa manière, plutôt que de la «bonne manière», il a réussi avec un certain succès.

Il n’a pas envie de faire comme tout le monde et de ramper devant les magnats de la SODEC et de Téléfilm Canada pour avoir des subventions. «Même les meilleurs font ça. Comme on dit dans le milieu: your’re only as good as your last movie», a-t-on pu l’entendre dire lors de la conférence. C’est la principale raison pour laquelle il est retourné aux arts de la scène en 2003 après l’adaptation au cinéma de sa pièce La face cachée de la Lune.

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