Schéma du plaisir

 

Puisque les mots manquent, schématisons un des festivals les plus appréciés du Québec, celui de Rouyn-Noranda (souvent appelé Loin-Noranda), le fameux FME/FMEAT. Sied à quelque 900 km de la Capitale-Nationale, le Festival de musique émergente d’Abitibi-Témiscamingue accueille près de 50 artistes venus de France, du Canada anglais, de la province ou des États-Unis. Réunis dans cette ville minière, artistes, médias et public se côtoient dans une ambiance festive et conviviale qu’on ne peut sentir ailleurs

Les moments de bonheur :

 

Patrick Watson nous a offert un concert-surprise devant la fonderie de cuivre. Seul avec son piano, son blondinet garçon pas trop loin derrière, Patrick Watson a interprété des chansons de son album à paraitre à une date inconnue, mais proche (!) ainsi que des classiques à faire frissonner la foule religieusement silencieuse. Magique.

Le piknic électronik s’est déménagé à Rouyn pour l’occasion. Familles, chiens et amis se sont réunis pour déguster de délicieux sandwichs au méchoui de porc, en plus de festoyer allègrement. Notre équipe de festivaliers avait même déguisé un bidon d’essence en verre de Long Island Ice Tea afin de «fitter» avec les affiches promotionnelles

Secret Chiefs 3, un band de San Francisco (anciennement Mister Bungle), a paqueté le Cabaret de la dernière chance. Le complètement délirant groupe nous a joué une musique incroyable pendant près de 2 heures, et ce, sans interruption. Masqués, déguisés, les gars ont traversé tous les styles musicaux avec doigté, recherche et originalité. Un des moments forts du festival!

 

En rafale : 

 

SoCalled : Barmitsva fantastique

Duchess Says : délire festif d’une chanteuse qui ne veut pas être sur scène.

Piano Chat : faire danser la foule dans une église

Katie Moore et son français charmant qui a trouvé la force d’enfiler deux spectacles de suite (celui de SoCalled et le sien) dans deux salles différentes.

 

Les crissements de dents

 

Le son bien trop fort dans pratiquement tous les spectacles. Des bouchons étaient vitaux pour apprécier le FME. Le pire du pire : le show d’Akron/Family, pourtant un groupe très attendu ici, les trois quarts des spectateurs sont partis avant la fin, à cause du bruit insoutenable. Too much fucking noise

Les 5 à 7 beaucoup trop pleins, il faut arriver quasi deux heures en avance pour s’y trouver une place. Dommage, on n’a pu qu’entendre quelques pièces de Philippe B et de Jérôme Minière

 

Et la morale de l’histoire…

 

Portez des bouchons! Le FME n’en sera que meilleur! Et la route vaut la peine, c’est le meilleur festival de l’été, sans conteste.

Consulter le magazine