La galerie Tzara débute la saison hivernale en présentant le travail de deux jeunes artistes récipiendaires du prix Tristan en 2011.

Sortir par un froid de loup

Dès l’entrée au 375 rue St-Paul, les pièces suspendues en vitrine attirent le regard tel un capteur de rêves. Le verre transparent, parfois opaque de couleur pourpre ou roussi, est à la base des recherches d’Ito Lefrançois.  Complétant présentement ses études à Espace Verre de Montréal, elle reçoit un DEC option sculpture à la Maison des métiers d’art de Québec en 2011. Son  penchant artistique pour cette matière millénaire l’a aussi poussé à voyager en Turquie et aux États-Unis, afin de perfectionner ses connaissances en verre soufflé. Mais la série qu’elle propose, Pompes et carcasses, combine plutôt cette technique et celle du verre façonné à la masse. Les pièces résultantes font alors référence aux ébats cardiaques qui transcendent la chair, représentée ici par les pièces en bois disposées au sol.

Lorsqu’il est question de matière, Rossana Lanzani se préoccupe de préférence aux métaux à l’apparence brute. Martelés, tissés, conçus pour élever le corps au-dessus du sol, ses pièces cherchent à dépasser le monde de l’ornementation. Lors de ses études en arts visuels et médiatiques à l’Université Laval, qui lui ont mérité la Bourse René Richard, elle œuvrait à incorporer ses connaissances en joaillerie à une pratique sculpturale qui se concrétise par la photographie, et maintenant, la vidéo. Les pièces se superposent aux corps féminins telle une tache de rousseur métallique ou une cicatrice suggérant ainsi l’importance des apparences physiques et comment elles évoluent.

Quoi ? Prix Tristan 2011
Qui ? Ito Lefrançois & Rossana Lanzani
Où ? Galerie Tzara
Quand ? Jusqu’au 5 février

 

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