L'état de Palestine à l'ONU

Du point de vue international, aussitôt la nouvelle annoncée, les Etats-Unis ont déclaré qu’ils feront usage de leur droit de véto si la demande passait par le conseil de sécurité plutôt que par l’assemblée générale. En Amérique du Sud et en Asie, où la quasi-totalité des pays reconnaissent déjà la Palestine comme un état souverain, la plupart des dirigeants appuient la demande du président Abbas.

Dans le reste du monde, les avis sont partagés et très liés aux opportunités politiques et aux jeux d’alliances plutôt qu’aux enjeux de paix, qui est la mission principale des Nations-Unies. On le remarque avec la position ferme du Canada par exemple, qui se joint aux côtés des Etats-Unis, ou à l’Europe qui, à l’instar des Etats-Unis, cherche à éviter une confrontation au conseil de sécurité, car cela influerait grandement sur l’opinion publique.

Au sein même de la Palestine, la question divise. Si certains palestiniens voient là une manifestation pacifique qui permet à la Palestine de faire la une des journaux sans être associée à la violence et au sang, d’autres, comme le porte-parole du Hamas, pensent que c’est une mauvaise idée car la reconnaissance de l’Etat Palestinien se feraient sur les frontières de 1967 et la Palestine renoncera aux frontières de 1948. Il ajoute que Mahmoud Abbas agit sans le consentement du peuple Palestinien, sans les informer des retombées positives et négatives d’une telle décision et sans le soutien des pays arabes, ce qui rend la manœuvre risquée.

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