Au risque d’avoir l’air ignare, je désire commencer en disant que je ne connaissais rien de l’affaire Cornett, avant la projection de lundi soir. Je ne connaissais ni l’homme derrière le scandale ni même le brillant pédagogue qu’Alanis Obomsawin dépeint dans son documentaire. Je me suis donc construit une opinion « sur le tas » de cet homme, ma foi, admirable…

Lettre ouverte

 

En tant que finissant en enseignement secondaire, j’ai vécu, ces quatre dernières années, de nombreuses expériences universitaires. Au gré de ce cursus, il y a eu, parfois, quelques cours très oiseux (birdclass?) et d’autres totalement pertinents; bref un baccalauréat tout ce qu’il y a de plus normal. Seulement, la profession d’enseignant n’est pas une profession normale. Au cours de la séance de questions suivant le documentaire, M. Cornett a lui-même qualifié l’enseignement de vocation! 
 
Heureusement, pour ma part, j’ai eu la chance de croiser la route de professeurs d’avant-garde qui nous ont encouragés à percevoir et à faire les choses autrement. Mais pourquoi n’ai-je jamais entendu parler de cet homme avant?
 
M.Cornett devrait-être un exemple pour tous les futurs enseignants. Il a compris que l’apprentissage ne doit pas être dicté par la peur d’une mauvaise note, mais bien par la motivation d’apprendre et de s’exprimer. Il a créée, à mon avis, l’ultime lieu d’apprentissage permettant à tous ceux qui acceptent de jouer le jeu (et de s’y perdre un peu) de changer leur représentation du monde. N’est-ce pas là l’un des buts premiers de l’enseignement, se représenter le monde qui nous entoure?
 
Ma seule déception, me comprendront sûrement ceux qui ont assistés à la projection, à la fin de cette soirée, aura été de ne pas connaître le nom que se donne M. Cornett à lui-même!
 
Nathan Béchard
Bacc. Enseignement secondaire – 4e année
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