Vide hivernal

 

Avez-vous été au Carnaval de Québec, qui se terminait la fin de semaine dernière ? Moi, non. Rien de ce qui a été proposé ne me semblait d’intérêt. 

Rien, et encore moins le traditionnel bain de neige, exercice qui consiste à se jeter dans la neige en maillot de bain. Si possible après avoir pris un coup de caribou, histoire de se ridiculiser (pardon, réchauffer) encore plus. L’événement avait même son porte-parole, en la personne de la patineuse Joannie Rochette, qui a bien su insérer, à chacun de ses passages télévisés, la marque du médicament contre le rhume et la grippe pour lequel elle est représentante. Une porte-parole pour un bain de neige. Chercher l’erreur dans la phrase.

Il y a eu aussi les soirées techno sur les Plaines d’Abraham, une tendance qui aura supplanté toute autre forme de musique un tant soit peu plus élaborée, ainsi que les deux traditionnels défilés dans la Basse-Ville et la Haute-Ville. Une suite de chars allégoriques sur lesquels des artistes tentaient de divertir la foule, alors qu’il n’y avait, au final, pas grand-chose à voir.

Divertir : le mot est lâché. Il semblerait que durant ces deux semaines, la population ait fréquentée le Carnaval de Québec uniquement pour se divertir et faire la fête. Radio-Canada, à son Téléjournal 18h Québec, en a fait l’étalage dans sa section culture. Le Carnaval de Québec ne fait de mal à personne. Mais s’il n’y a pas d’autre culture à Québec qui mérite d’être couverte, l’heure est grave…

Cyril Schreiber

@Arts_Impact

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