C’est peut-être mon humeur pascale qui me place dans cet état de pensée, mais je me demandais si, tout comme moi, vous étiez tannés de toute cette haine.

La complainte du Fuck

C’est peut-être mon humeur pascale qui me place dans cet état de pensée, mais je me demandais si, tout comme moi, vous étiez tannés de toute cette haine. De ce constant combat que certains mènent avec acharnement contre l’ennemi public numéro un : l’autre. Vous savez, cette personne parfois trop désagréable sur votre mur Facebook qui, probablement empreint d’une haine viscérale envers l’humanité, se plaît à commenter tout ce qu’il peut en contredisant celui qui propose l’idée. Un polémiste comme dirait l’autre, une de ces personnes qui, au fil du temps, finit par tellement haïr tout qu’on sait prévoir son opinion réfractaire. De ce type de personne, je peux ouvertement, mais tristement, affirmer en faire partie. Bien malgré moi, direz-vous peut-être, en portant ce chapeau d’éditorialiste, mais je dois avouer aussi sévir à d’autres occasions, n’ayant à ce moment aucune autre excuse que ma morosité.

Alors cette semaine, je tente une cure, une sorte d’expérience de bonheur et de bonnes nouvelles qui peut-être m’aidera à me changer un peu l’esprit et à changer l’esprit « surcritique » de certains. Voici l’idée ( dont je vous propose aussi l’essai ) : identifiez ces individus de mauvaise mine sur les différents médias sociaux, choisissez un de leurs nombreux argumentaires ou commentaires polémiques et répondez d’une bonne nouvelle. Cela calmera le jeu et engendrera peut-être un mouvement de bonne humeur soudain.

Si je fais ce constat cette semaine, c’est parce qu’on peut observer ces derniers temps une vague de mécontentement générale face à tout. Cela engendre souvent des disputes, des colères soudaines et même des engueulades à proprement parler entre plusieurs personnes. Le climat malsain de polarisation des opinions qui règne actuellement au Québec est devenu alarmant, comme je l’avais déjà mentionné antérieurement, car le débat « politically correct » n’a plus sa place. On préfère y aller de coups vicieux et d’arguments vides pour finir une argumentation, sans que l’autre ne puisse répondre. On met le feu aux poudres avec un tweet ( difficile d’étaler son opinion de façon précise en 140 caractères ), on attaque quelqu’un avec un montage vidéo quelconque et on discrédite l’autre sans même l’entendre. Résultat : rien n’avance, des cliques se forment, et on finit par se complaire dans sa propre ignorance.

J’ai peut-être bien tort sur toute la ligne, mais permettez-moi quand même de vous dire qu’on ne pourra jamais avoir tous individuellement raison et que même les plus brillants d’entre nous acquerront la vertu dans ce merveilleux concept qu’est le consensus.

@HubertGaudreau
Rédacteur en chef

Consulter le magazine