Préférant majoritairement me situer loin des pôles, je me considère comme un modéré, ce qui me permet d’être, je le crois, impartial et ainsi apte à peser le pour et le contre.

Le dé de la démocratie

Préférant majoritairement me situer loin des pôles, je me considère comme un modéré, ce qui me permet d’être, je le crois, impartial et ainsi apte à peser le pour et le contre. Lors des derniers mois, la démocratie québécoise à été rudement remise en question par nombre d’entre nous. Cela a permis un regard un peu plus critique envers nos institutions déjà en place, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit.

Plus récemment avait lieux l’assemblée générale de la CADEUL ( confédération des associations d’étudiantes et d’étudiants de l’Université Laval ) . Même si seulement une centaine d’étudiants étaient présents, tous les étudiants de l’université avaient été conviés à l’évènement. Je ne détaillerai pas le déroulement du rassemblement, mais le tout s’est terminé de façon impromptue, quand plusieurs gens ont quitté, d’un commun accord, l’assemblée générale provocant ainsi son arrêt imminent, faute de quorum. Ces gens frustrés par le refus d’adoption de points qu’ils avaient préalablement proposés scandaient le respect de la démocratie. Je leur dis à ces assoiffés de démocratie favorisant leurs valeurs, que cette dernière ( la démocratie ) bien que juste en apparence, ne l’est pas, comme tout système politique. Il s’agit là d’un concept en faveur de la justice sociale, mais qui, mit entre les mains de gens désinformés ou inconscients de leur chance d’avoir ce droit de parole, devient lacunaire et imprévisible. Pour bien illustrer mon point, je reprendrai les paroles d’un grand homme politique, Winston Churchill, qui a dit un jour que « La démocratie est le moins pire des systèmes politiques. » Il faut savoir la comprendre pour l’améliorer, et ce n’est pas en dénigrant l’autre que l’on y parviendra. Or en quittant en bloc l’assemblée générale, il s’agissait là d’un manque flagrant de respect envers les gens présents qui avaient alors votés contre les différentes propositions, eux ayant exercé leur droit de vote de façon équitable.

Il faut donc se questionner sur les réelles intentions de ces gens qui, peut-être inconscient de la nature de leur agissement, venait d’agir à l’encontre même du concept qu’ils revendiquent.

Hubert Gaudreau

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