Tout au long de notre parcours universitaire, nous utilisons des logiciels et des applications de pointe qui nous permettent de calculer, de cartographier, de simuler des situations et de visualiser des problèmes. La valeur éducative de ces technologies se base sur la possibilité d’interaction avec d’autres personnes, développant ainsi une approche collaborative à l’apprentissage. En effet, de plus en plus de professeurs ont recours aux plateformes de discussions et aux forums, où les étudiants peuvent poser des questions et échanger des connaissances avant les examens. Cette pratique est très courante à l’Université Laval. On a qu’à penser à WebCT, un moyen d’échange très efficace entre professeurs et étudiants. Bref, la technologie est ici pour nous aider et contribue à une formation d’appoint menant à un corps professionnel de plus en plus compétent. Les auteurs de Science estiment cependant qu’un travail de tri est nécessaire, puisque trop de technologies sont disponibles.

L’éducation en ligne
Plusieurs universités, écoles et instituts offrent de nos jours des cours, parfois des programmes entiers en ligne. Il s’agit de recevoir l’information, passer l’examen et graduer, tout ça dans le confort de sa maison. L’approche pédagogique n’est pas moins bonne que d’aller à une salle de cours, et les possibilités sont infinies, d’après les auteurs de Online Education Today, une revue publiée dans Science. «L’éducation en ligne est établie et elle est là pour rester», expliquent-ils. Elle offre de nouvelles opportunités pour les étudiants et les institutions éducationnelles. On n’a qu’à penser aux étudiantes qui viennent d’avoir un enfant. Elles peuvent ainsi continuer à étudier pendant leur congé de maternité tout en restant avec leur bébé. Les auteurs de Science pensent qu’une fois que l’éducation en ligne aura atteint sa pleine capacité, l’accès à l’éducation ne sera plus un problème. Mais, l’accès à l’éducation n’est-il plus un problème de coûts que de présence physique?

Le Web, même en classe
Des outils qui font désormais partie de nos habitudes estudiantines: l’ordinateur portable et Internet. Pratiques, ils nous suivent partout, même dans nos cours. Certains pourraient penser qu’il s’agit d’une distraction. Qui ne s’est pas permis une petite escapade sur MSN ou Facebook lorsque le cours devient un peu trop long? Prendre des notes sur notre ordinateur, est-ce une méthode plus rapide et efficace que le bon vieux papier? «Le fait est qu’il n’y a pas de façon de faire meilleure qu’une autre. On apprend tous à notre manière», explique Jacques P. Tremblay, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval. «Pour ce qui est des distractions, l’étudiant peut tout aussi bien naviguer sur le net que se perdre dans ses pensées ou parler avec son voisin», ajoute-t-il.

Les enseignants se plaignent aussi que les travaux rendus par les étudiants contiennent de plus en plus d’informations qui ne sont pas nécessairement appropriées aux directives demandées. Le fait est qu’avec Internet, un simple clic fournit beaucoup trop d’informations. L’étudiant se trouve à essayer de distinguer l’information pertinente de celle qui ne l’est pas. Or, ce n’est pas toujours évident. «Ça fait partie de la formation de l’étudiant que de savoir distinguer entre une bonne et une mauvaise information», estime Marie-Anne Forest, étudiante à la maîtrise à l’Université Laval. «Le tout est d’évaluer la pertinence par rapport au contexte et vérifier l’authenticité des sources», ajoute-t-elle. L’accès à l’information n’est plus un problème, il faut maintenant l’utiliser avec intelligence.

Consulter le magazine