Internet peut-il être vert?

De nombreux documents sont envoyés par courriel plutôt qu’imprimés, les services requièrent beaucoup moins de déplacements et il est possible d’acheter des albums, des jeux ou des films sans avoir besoin d’un disque. L’économie numérique est cependant très friande d’énergie.

Au cours des dernières années, les groupes d’intérêts comme Greenpeace et les organismes réglementaires se sont penchés sur la problématique environnementale que pose la croissance d’Internet.

Afin que les utilisateurs puissent accéder à des services Web rapides et stables, les fournisseurs utilisent une grande quantité d’ordinateurs spécialisés (des serveurs, hébergés dans ce qu’on appelle des centres de données) très énergivores. Comme la consommation électrique est loin de l’utilisateur, le problème est moins visible pour celui-ci donc méconnu.

Cependant, pour une compagnie comme Google, une des plus grandes forces du Web, les centres de données deviennent vite la cible des critiques des environnementalistes.

Un tournant pour l’industrie

C’est pourquoi la firme se targue maintenant de tolérer une température un peu plus élevée pour ses serveursMême s’il s’agit de la plus visible, Google ne gère en fait que moins d’un pour cent de tous les centres de données au monde. Afin de contrôler les dépenses grandissantes en énergie des autres fournisseurs de services, les autorités environnementales (l’Union européenne, l’EPA aux États-Unis) étendent depuis 2006 leurs normes de façon à inclure ces établissements.

Il s’agit donc d’un secteur en forte expansion: d’un côté, les fabricants de matériel composant les serveurs travaillent à couper la consommation énergétique de leurs produits de quelques points de pourcentage et s’en vantent sans vergogne dans leur matériel promotionnel. De l’autre, les normes deviennent de plus en plus strictes et les fournisseurs se félicitent de la «verdeur» de leur offre de service. La révolution du Web vert n’est pas loin…

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