L'innovation en baisse au Canada

Le rapport analyse la manière dont l’innovation opère au Canada. Le premier rapport, émis en 2008, établissait un point de départ. Grâce à cela, celui de cette année permet de comprendre l’évolution de cette importante facette du développement économique au pays.

Le concept d’innovation, tel qu’étudié dans le document, dépasse le domaine plus classique de la recherche et du développement. Le Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation élargit son spectre d’analyse en incluant les partenariats, les services de technologies de l’information, les structures organisationnelles changeantes et tout ce qui peut créer de la plus-value au sein d’une entreprise.

C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que le rapport fait ses observations. Une innovation, pour être considérée, doit améliorer un produit et un service. Il ne suffit donc pas de transférer une part de marché d’une entreprise vers une autre. Il faut aussi augmenter la qualité du produit.

Les observations

Le point majeur qui a influencé l’étude est financier. Le ralentissement de la croissance économique de 2008 continue à avoir un effet important sur le taux d’investissement dans la recherche et le développement. Concrètement, le niveau d’investissement en innovation, calculé comme un pourcentage du PIB, est passé de 1,97% en 2006 à 1,84% l’année dernière.

La plus grosse source de financement dans le domaine sont les entreprises, avec 13,22 milliards investis en 2008, suivi des établissements d’enseignement supérieur avec 8,53 milliards puis, finalement, le gouvernement fédéral à hauteur de 2,15 milliards.

Comme l’innovation apporte, théoriquement, une augmentation de la productivité, le rapport ne reprend que des données existantes à ce sujet. L’indice est comparé au niveaux atteint aux États-Unis. Un résultat de 100 signifie le même rendement que nos voisins du sud. Somme toute, depuis 2002, la productivité est en légère baisse ou reste stable dans tout les secteurs. Il y a eu quelques légères améliorations dans certains domaines, dont la construction avec un étonnant taux actuel de 196,9 soit une augmentation de 45 points depuis 2002.

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