Poussières d’étoiles

Nous, les hommes, sommes si petits dans le cosmos et pourtant si précieux. Il existe plus d’étoiles dans le ciel que de grains de sable sur toutes les plages de la planète rassemblées. Toutefois, aucun de ces astres semblent abriter la vie humaine telle qu’on la connaît. Les scientifiques sont en train de se rendre compte qu’il y a de plus en plus de chance que nous soyons effectivement seuls dans l’univers.

Uniques dans le cosmos
Comment est-ce possible que, de tout l’univers, seulement la planète Terre comporte tous les ingrédients nécessaires pour permettre à l’homme de survivre? «Notre Terre est plus unique et plus spéciale qu’on osait le croire. L’homme et sa planète sont beaucoup plus précieux et plus importans à sauvegarder qu’on le pensait», affirme Charles Tisseyre. Le journaliste scientifique ajoute que parmi tous les êtres vivants qui existent, l’homme est le seul qui est capable de discuter et qui a conscience d’exister. Malgré cet avantage, nous sommes en train de détruire notre planète, d’anéantir nos chances de survie.

Brasser la marmite
La Terre renferme une combinaison gagnante de conditions qui lui ont permis de traverser ces milliards d’années d’existence. «Tel un bouclier, Jupiter protège la Terre qui a échappé à l’attaque de plusieurs comètes. La Lune stabilise notre planète, le mouvement des plaques tectoniques est à la base du cycle du carbone et la température permet à l’eau de demeurer liquide», explique Charles Tisseyre. Selon l’homme de science, des événements majeurs, les aires glacières ou l’écrasement de météorites, par exemple, doivent également survenir pour «brasser la marmite, tuer des êtres et permettre à des nouvelles espèces d’exister.»

Ce phénomène aurait permis la transformation de simples espèces comme les bactéries en êtres plus complexes pour arriver, des millions d’années plus tard, à l’homme. «Ça permet à la vie de trouver des stratégies pour survivre, ça donne un coup de fouet», indique Charles Tisseyre.

Survivre pour mieux disparaître
Malgré son intelligence et les stratégies qu’il a développées, l’homme de Neandertal est disparu. «C’était pourtant une forme de vie humaine», a lancé Charles Tisseyre. Par ses gestes, l’homme est responsable, en grande partie, de l’augmentation de la température terrestre. S’il ne diminue pas sa production de gaz carbonique, l’être humain pourrait précipiter l’arrivée de la prochaine aire glacière. Les scientifiques pensent d’ailleurs que le processus est déjà amorcé. Des aires glacières se sont déjà installées en moins de dix ans. Nous sommes bien petits dans cet immense cosmos. Comme le dit si bien Hubert Reeves, le grand astrophysicien: «Nous sommes poussières d’étoiles.» Cependant, nous avons le devoir de sauvegarder ce qui semble tout à fait unique dans l’univers et ce n’est pas notre planète, ce sont nous, les êtres humains.
 

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