L’ambiance étudiante

Au tail-gate, ceux qui arborent le rouge se font joyeusement insulter. Rien de vulgaire, mais on sent tout de suite que le vert et le jaune sont les seules couleurs qu’on souhaite voir. À part le Booster Club à l’Université Laval, rare sont ceux qui s’impliquent autant pour encourager leur équipe.

Les facultés d’administration et de génie se font un point d’honneur de débuter les hostilités dans le stationnement du Centre sportif. Cette dernière faculté vend des canettes de bières à un dollar. Une prémisse à l’entrée en scène d’une foule étudiante survoltée et souvent maquillée. « Ici, personne ne porte de bleu par erreur quand on affronte les Carabins », illustre David, un partisan du Vert et Or.

Tambours et trompettes
Même si les sièges se trouvent à une dizaine de mètres de plus du terrain, les spectateurs sont beaucoup plus impliqués. Un sextuor opère des tambours improvisés avec des tonneaux de plastique. Ils ont d’ailleurs leur place réservée près des lignes de côtés. Dans les gradins, on chante à tout moment, de fameux morceaux comme « le rouge c’est fif », ou d’autres airs encore moins édifiants.

La foule ne se lève pas que pour saluer les points de son équipe. Il faut dire que contre le Rouge et Or, elle n’aurait pas eu beaucoup de points à saluer non plus. Cela dit, à l’Université Laval on peut parfois avoir l’impression que la foule est blasée d’y voir du football d’aussi bonne qualité match après match. À Sherbrooke, les affrontements contre le Rouge et Or deviennent donc un événement à ne pas manquer. Les étudiants s’entassent dans une section échafaudée pour mettre de l’ambiance, même dans la défaite.

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