Le 20 octobre dernier, le band californien Papa Roach a fait une petite boucle par Québec pour rocker les planches de l’Impérial. Un show à la hauteur de sa réputation.
Alice Chiche
Le band formé en 1993 aux États-Unis est toujours là, avec une énergie qui ne laisse pas de marbre. Il est difficile de rester assis pour siroter son verre dans le décor théâtral de l’Impérial. En fait, c’est impossible. On se mêle à la foule, on saute, on évite les gouttes de bière qui glissent des verres, on crie, on applaudit. On se surprend à chanter tous en cœur. Alternant entre les « we love you » et les insultes courantes américaines (pas vraiment besoin d’être bilingue pour les comprendre…), les membres sont bien présents pour le show! Difficile, donc, de ne pas se transformer en vraie groupie.
Mélangeant le métal alternatif et le rapcore, Papa Roach semble conquérir les cœurs à travers les générations. Dans la salle, les âges varient de la timide majorité à la bonne soixantaine. Les chandails des différentes tournées du band se mélangent, on aperçoit même quelques T-shirts d’autres groupes de métal bien connus. Le show de Papa Roach a été un rassemblement pour les amateurs de rock de la Vieille Capitale ; ça allait de la crête verte ou bleue aux piercings en tous genres, aux jeans troués, portés en bas des fesses et aux jupes (si c’était vraiment des jupes…).
Avec un show pareil, comme ne pas se retrouver propulsé quelques années en arrière, à l’adolescence, avec l’attitude de rebelle de la société qui l’accompagne? Pendant le show, on se rappelle que oui, la dernière fois qu’on a écouté leurs albums en boucle, on devait avoir 14 ans. Pas grave. Quoi de mieux qu’un saut dans le passé pendant quelques heures?
Une carrière bien remplie
Papa Roach est mené par le chanteur Jacoby Shaddix. Après quelques aléas de la vie, le groupe se retrouve aujourd’hui avec quatre membres. Si leur premier album Old friend from Young years est sorti en 1997, ils n’ont pas chaumé depuis. Les tubes se sont enchaînés, avec par exemple Scars, Broken Home, Last Resort, She loves me not, Forever, pour ne nommer que les plus grands. Une discographie complète pour le groupe avec sept albums à leur actif. D’ailleurs, un nouvel opus serait en préparation.
Si Papa Roach reste un de ces groupes incontournables, c’est par son style musical qui va chercher les différentes influences du rock. Les textes sont très explicites, et expriment parfois un mal-être important comme dans Scars («I tear my heart open, I sew myself shut ») ou dans Last resort (« cut my life into pieces, This is my last resort »). Le band dégage aussi beaucoup sur scène. Si on aime le rock alternatif, il est presque impossible d’être passé à côté des tunes de Papa Roach.