La dynastie se perpétue

Non sans mal, le Rouge et Or de l’Université Laval a eu le meilleur sur les Carabins de Montréal 14-11 pour se mériter un 11e titre québécois consécutif, un 12e dans son histoire. Laval mérite ainsi son billet pour la demi-finale canadienne la semaine prochaine.

Au lieu de duel défensif attendu, les 12 424 spectateurs présents au Stade Telus-UL ont eu droit à un début de match animé par les deux unités offensives. Les deux équipes se sont inscrites au pointage à leur première séquence à l’attaque.

Le Rouge et Or a d’abord inscrit un placement par l’entremise de Boris Bede après qu’Alex Skinner (15/25 pour 242 verges) eut orchestré une poussée de 46 verges. Les Carabins ont tout de suite répliqué alors que Manuel Crisi-Lauzon a franchi les dix verges manquantes pour inscrire le touché et donner les devants aux bleus 7-3.

Laval a tout de suite tenté une contre-attaque avec Skinner et Félix Faubert-Lussier, mais le quart ontarien a été intercepté par Fode Yansane à la porte des buts.

Boris Bede a connu un fort match au chapitre des dégagements avec cinq placés à l’intérieur de la ligne de 20. « On savait que la position du terrain serait importante. On s’est pas mal débrouillé », a expliqué humblement le botteur français.

Repoussés loin dans leur zone, les Carabins ont accordé trois touchés de sûreté au Rouge et Or au deuxième quart seulement. Combinés à un placement de Bede, ces touchés de deux points ont permis à Laval de prendre les devants 12-7 à la mi-temps.

Choisi par Danny Maciocia pour mener l’attaque montréalaise, Gabriel Cousineau (21/40 pour 242 verges) a tout fait pour ramener les siens dans le match. Au troisième quart, il a couru sur 28 verges en plus de lancer pour 24 verges pour amener son équipe en position de placement.

Félix Ménard-Brière a raté sa tentative de 29 verges et Montréal a dû se contenter d’un point. Le botteur des Carabins s’est toutefois repris plus tard au troisième quart sur 36 verges pour réduire l’écart à 12-11.

Au quatrième quart, une fois de plus repoussés par la jambe de Boris Bede, les Montréalais ont dû accorder un quatrième touché de sûreté aux locaux pour faire 14-11 et ainsi sceller l’issue du match.

Visiblement déçu d’une défaite crève-cœur, Maciocia a tenu à reconnaître le travail de ses joueurs : « Je suis très fier de cette équipe. On a eu beaucoup d’adversité cette année. On va retourner travailler. »

 

Gagner sans marquer de touché

Malgré la victoire, l’unité offensive lavalloise n’a pas mis de points au tableau. Pour Justin Éthier, ce n’est vraiment pas un problème : « Je n’en ai rien à foutre de ne pas marquer de touché. J’aime mieux gagner », a expliqué le coordonnateur offensif. Il en a profité pour rappeler que lors de la saison 2004, Laval avait remporté la coupe Vanier sans marquer un seul touché.

 

Direction Nouveau-Brunswick

Grâce à cette 11e victoire de suite au Québec, le Rouge et Or sera du match de la coupe Uteck, l’une des deux demi-finales canadiennes.

Laval sera opposé aux Mounties de Mount Allison, champions de la section atlantique grâce à une victoire face aux Huskies de St-Mary’s par la marque de 20-17.

Les gagnants de cet affrontement seront de la coupe Vanier le 23 novembre prochain contre le vainqueur de l’autre demi-finale entre les Dinos de Calgary et les Mustangs de Western pour la Coupe Mitchell.

Auteur / autrice

  • Mathieu Turgeon

    Étudiant en journalisme, j'écris pour la section des sports d'Impact Campus depuis déjà deux ans avec comme assignation la couverture des parties de football du Rouge et Or ainsi qu'à la rédaction d'un résumé hebdomadaire des activités des Remparts de Québec.

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