Le mystère a un nom : MH370

Détournement, sabotage, défaillance : plusieurs hypothèses ont été soulevées depuis la disparition du vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin il y a plus d’une semaine. Pourtant, malgré le babillage incessant autour de l’affaire, la question reste entière : mais où est le Boeing 777 (et les 239 passagers qu’il transportait) de la compagnie aérienne Malaysia Airlines?

« Ça demeure un mystère », lance d’emblée Serge Boucher, directeur du Centre québécois de formation aéronautique. À l’instar de nombreux autres experts du domaine de l’aviation qui ont été invités à se prononcer depuis les incidents du 8 mars dernier, il arrive mal à expliquer comment une masse volante de 300 tonnes peut soudainement se volatiliser sans laisser de traces. « En fait, toutes les hypothèses sont dorénavant envisageables. Même les plus farfelues », affirme-t-il.

Glissements paranormaux

Au-delà de la tragédie humaine, la disparition mystérieuse du vol MH370 a ouvert la porte aux théories les plus tirées par les cheveux. En effet, à peine quelques jours après l’accident, les réseaux sociaux ont été inondés de spéculations aux accents paranormaux référant tantôt au Triangle des Bermudes, tantôt au scénario de la série culte Lost.

Selon Christian Page, chroniqueur au 98,5 FM et expert en matière de phénomènes « étranges », c’est parce que cette affaire est insuffisamment documentée que l’on observe ces glissements. « Les théories de complots ou d’histoires inusitées s’inscrivent dans les vides de l’histoire, c’est-à-dire lorsque nous sommes en présence d’événements dans lesquels il manque des données. C’est exactement le cas avec l’appareil de la Malaysia Airlines », soutient-il.

Enquêteur du paranormal depuis maintenant 35 ans, Christian Page peine à se rappeler une histoire semblable. Il va même jusqu’à la qualifier « d’unique dans l’histoire de l’aviation moderne ». Il ajoute : « avec les moyens technologiques qui sont les nôtres aujourd’hui en 2014, il est difficile de croire à la disparition de MH370. C’est à mon avis extrêmement troublant ».

Une aiguille dans une botte de foin

Invité à se prononcer sur la localisation possible du transcontinental, Christian Page y est allé de son analyse. « Je pense qu’il y a des débris qui flottent quelque part et qui pourraient témoigner de l’écrasement de l’avion. Le problème, c’est qu’on ne les cherche pas au bon endroit », estime-t-il.

Un avis qui est partagé par Serge Boucher : « Vous savez, un avion de ce calibre croise à une vitesse de 800 km/h et à une altitude d’environ 30 000 pieds. Advenant un possible écrasement, la zone d’impact peut donc être très grande ».

Notons que le premier ministre malaisien Najib Razak a rendu public samedi dernier des informations qui crédibilisent la thèse du détournement de l’appareil. « Malgré tout, nous en sommes encore à enquêter sur toutes les possibilités qui ont pu provoquer [la disparition] du MH370 », a-t-il toutefois souligné.

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

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