March Madness : Prêts pour la danse?

L’événement le plus excitant de la saison pour les amateurs de basketball est à nos portes. 68 équipes de première division en NCAA prendront part au plus gros tournoi éliminatoire en Amérique du Nord qui s’amorce mardi soir, et cette année, il y aura plus de Canadiens que jamais à surveiller.

Le basketball de chez nous vient de connaitre une année extraordinaire. Anthony Bennett est devenu le premier Canadien à être sélectionné au premier rang du repêchage de la NBA, en juin, et plusieurs autres ont laissé leur marque sur la saison universitaire avec l’espoir de suivre dans ses traces. En voici quelques-uns qui auront la chance de donner un élan à leur carrière lors du March Madness.

 

Andrew Wiggins – Kansas (2)

C’est lui, en fait, qui est à la source du battage médiatique entourant le basketball au Canada. Les attentes étaient élevées à Kansas pour le joueur originaire de Mississauga (ON) qu’on qualifiait du meilleur espoir amateur depuis LeBron James en 2003. Wiggins n’a pas déçu, s’emparant du titre de recrue de l’année dans la conférence Big 12, en plus d’être parmi les 15 finalistes au prestigieux Wooden Award remis au joueur de l’année en NCAA, mais il n’a pas non plus solidifié son statut de choix #1 pour le prochain repêchage. Souvent critiqué d’être trop passif – certainement désavantagé par le style de jeu universitaire – il devra s’imposer s’il veut mener les Jayhawks jusqu’à Atlanta. Son meilleur match de la saison, une performance de 41 points contre West Virginia, est survenu alors qu’il s’est rendu 19 fois à la ligne de lancer franc. Le retour au jeu de Joel Embiid, qui soigne des maux de dos (lui aussi considéré comme un potentiel choix #1 au repêchage), sera également déterminant dans la poursuite d’un premier titre depuis 2008 pour Kansas.

 

Tyler Ennis – Syracuse (3)

Le joueur de première année du Orange de Syracuse a fait écarquiller bien des yeux cette saison. Après avoir été nommé sur l’équipe étoile des recrues dans la conférence ACC et désigné également finaliste au Wooden Award, Ennis, originaire de Brampton (ON), pourrait bien être sélectionné dans la loterie au prochain repêchage de la NBA. Son ratio aide-revirement le positionne notamment dans le top 10 en première division de la NCAA. Après avoir obtenu 25 victoires consécutives pour débuter la saison, Syracuse a échappé cinq de ses sept derniers matchs. Faut-il oublier l’idée d’un premier titre depuis 2001? Pas si vite. Il y a fort à parier que la défensive de Jim Boeheim reprendra de la vigueur pour la grande danse.

 

Nik Stauskas – Michigan (2)

Stauskas tente de mener les Wolverines à une deuxième participation consécutive à la finale du March Madness (ils avaient perdu 82-76 contre Louisville l’an dernier). Élu joueur de l’année dans la conférence Big 10 à sa deuxième saison et finaliste au Wooden Award lui aussi, le produit de Mississauga (ON) pourrait être repêché en fin de première ronde au prochain repêchage de la NBA. Michigan State a certainement exposé sa valeur lors d’une victoire contre Michigan cette fin de semaine alors qu’ils ont étouffé 10 de ses 14 lancers. À moins d’un retour surprise de Mitch McGary, Stauskas aura fort à faire pour couper le filet le 7 avril.

 

Melvin Ejim – Iowa State (3)

Le joueur de quatrième année du Cyclone s’est fait connaitre du grand public cette saison. Il a devancé Wiggins au titre de joueur de l’année dans la conférence Big 12 et il devrait être sélectionné en deuxième ronde du repêchage de la NBA en juin. Sa polyvalence promet d’être clé si Iowa State veut être en vedette dans One Shining Moment. Ejim, natif de Toronto (ON), DeAndre Kane et Georges Niang promettent au moins d’espérer un Final Four, le meilleur résultat de l’histoire du club.

Auteur / autrice

  • Sébastien Desrosiers

    Chef de pupitre aux sports à Impact Campus et animateur à CHYZ 94.3, on peut dire que les médias étudiants ça me connait à ce point-ci. Je terminerai mon baccalauréat en communication publique à l’Université Laval (profil journalisme) au printemps 2014. À défaut de faire carrière dans le sport professionnel en tant qu’athlète, j'en ferai la couverture. En attendant, je suis également entraineur de basketball masculin au cégep de Sainte-Foy. « On manque 100% des lancers qu'on ne prend pas », a dit Wayne Gretzky un jour. J’essaie d’appliquer cette mentalité à tous les aspects de ma vie.

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