Les madames de la caf

Est-ce que c’est moi ou les madames de la cafétéria au Desjardins sont moins de bonne humeur que d’habitude? Pas qu’elles sont super extravagantes d’habitude, on s’entend qu’elles ne travaillent pas chez Beenox à faire des jeux vidéos à la journée longue. Mais d’habitude, elles sont ben smatte. Mais depuis qu’on a annoncé la reprise de la concession alimentaire par la CADEUL, ya comme un brin de motivation de moins dans leur travail…

Je sais pas trop comment la majorité du monde voit ça, mais y a des petits trucs que j’ai de la misère à comprendre… Vous me direz si je me trompe. Premièrement, quand je voyais depuis à peu près 10 ans, les affiches de Cuisine campus, dans les millions de corridors de l’Université, je croyais vraiment que la campagne visait à s’approprier les centaines de concessions alimentaires dans les centaines de pavillons du campus… Quand j’ai compris que ça ne concernait uniquement que les installations du pavillon Desjardins, j’ai du m’avouer déçu un peu…

Ensuite, j’ai un peu mal compris de quelle manière se sont jouées les négociations en vue de cette passation du contrat. J’attendais patiemment de voir passer un appel d’offre pour poser ma candidature en tant que candidat sérieux à la reprise des installations.

Très motivé à faire de la caf du Desjardins un royaume de la poutine et du gras. Des glissades de sauces brunes pour se rendre aux caisses, et pour l’aspect développement durable, j’avais pensé à des bols en pain. Du blanc et même du brun pour les écolos.

Mais là, je suis resté drôlement l’air bête quand j’ai tout simplement vu, un beau vendredi plein de soleil, la CADEUL annoncer que, BANG, elle se sauvait avec le contrat qui vaut des milliards de dollars. Pas d’appel d’offre… On appelle ça de gré à gré selon un de mes amis. Il dit que c’est tout à fait légal et que ça se fait régulièrement à l’Université Laval.

C’est juste dommage pour les employés de Laliberté, ç’a l’air qu’ils se sont tout simplement fait licencier par leur employeur… La CADEUL ne leur promet pas un emploi, mais entend considérer leur cas. J’espère qu’ils vont en reprendre au moins quelques-uns. Avec les filles de la fin de semaine, les portions de poutines sont beaucoup plus grosses en général…

En tout cas, j’ai l’impression que je peux dire adieu à mes glissades de sauce brunes… Dans mon livre à moi, j’appelle ça un vol.

 

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