Saison 2014-2015 de Cinéma Politica: La qualité avant la quantité

Cinéma Politica Université Laval a décidé de réduire sa programmation à quatre événements pour l’automne 2014. C’est afin de miser plus sur la qualité de chaque présentation que sur le nombre de celles-ci que la décision a été prise. 

« On avait parfois l’impression de manquer de souffle en y passant beaucoup de temps. On aimait mieux faire les choses correctement, avec de bons invités à chaque fois, mais réduire un peu la programmation », a expliqué Marie-Laurence Rancourt, présidente de l’association pour la troisième année consécutive.

La branche UL de Cinéma Politica, qui a vu le jour à l’automne 2012, entamera sa troisième saison le 29 septembre avec la projection du documentaire L’Erreur boréale de Richard Desjardins et de Robert Monderie, paru en 1999. « C’est pour les 15 ans de L’Erreur boréale qu’on voulait s’interroger sur ce qui s’est fait depuis 1999. Est-ce que les pratiques de l’industrie ont changé ? Ce sont des questions sur lesquelles on veut se pencher avec nos invités lors de notre première présentation », a détaillé Mme Rancourt.

Marie-Laurence Rancourt avoue que Cinéma Politica aurait bien aimé pouvoir recevoir Richard Desjardins lui-même pour alimenter la discussion qui suivra la projection. Toutefois, elle souligne que Luc Boutillier, professeur du département de foresterie à l’Université Laval, ainsi que François L’Italien, chargé de cours en sociologie, sauront bien nourrir les réflexions.

Financement

Si Cinéma Politica puise une partie de son financement dans les associations du campus, la présidente estime qu’il est toujours plus difficile de trouver des fonds pour une organisation comme la sienne: « Le fait [que Cinéma Politica soit une association à caractère politique], ce n’est pas toujours évident d’aller chercher du financement » dit-elle. Évidemment, l’association compte aussi sur les contributions volontaires comme source de revenus complémentaires. « [La cotisation] n’est pas très élevé[e], mais il faut quand même qu’on arrive à payer pour les films qu’on va présenter », soutient la présidente de l’association.

Le 25 septembre, une soirée de financement sera organisée au Bar-Coop L’AgitéE, dans la Basse-Ville de Québec. C’est sous le thème de l’alliance entre l’art et le documentaire que la réflexion se fera lors de cette soirée. « On veut s’interroger sur la part de subjectivité présente dans le documentaire. On relate des faits, mais il y a quand même un angle d’approche qui est souvent essentiellement artistique », a-t-elle développé.

Une association établie

Marie-Laurence Rancourt constate que Cinéma Politica possède un public bien établi qui ne varie que très peu en fonction des autres activités organisées sur le campus et des caprices de Dame Nature : « Les gens qui viennent souvent amènent leurs amis et reviennent souvent. On n’a plus de présentation avec huit personnes dans la salle comme on avait avant », insiste-t-elle.

En tant qu’association établie, Cinéma Politica renoue son partenariat avec le Festival de Cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) pour une deuxième année consécutive. Le 24 septembre, un film sur le journalisme indépendant sera projeté dans le cadre de la programmation officielle.

À l’affiche cet automne

La saison débute en force avec la projection de « L’erreur boréale » de Richard Desjardins et Robert Monderie le 29 septembre 2014 à 19h. Le documentaire paru en 1999 aborde le problème de l’exploitation de la forêt boréale québécoise et l’avenir du patrimoine forestier.

Le 20 octobre à 19h, Cinéma Politica présente « La dette », documentaire de la documentaliste britanno-colombienne Jennifer Baichwal. Le long-métrage est basé sur le bestseller de Margaret Atwood, Comptes et légendes, la dette et la face cachée de la richesse, et traite du rapport à l’endettement.

Le troisième long-métrage de la saison sera projeté le 10 novembre à 19h. Il s’agit du « Punishment Park » du réalisateur britannique Peter Watkins. Le docu-fiction paru en 1971 suit la traversée du désert d’un groupe d’activistes accusés d’avoir nuit à la sécurité de l’État américain.

L’automne se terminera avec la projection, le 8 décembre à 19h, de « The Yes Men Fix the World » des Américains Andy Bichlbaum et Mike Bonanno. Dans cet opus de la série des « Yes Men », le duo d’activistes essaie de sensibiliser le public à divers évènements choquants.

Auteur / autrice

  • Mathieu Massé

    Je suis bachelier en journalisme et détenteur d'un certificat en science politique de l'Université Laval. Je fais du journalisme depuis aussi longtemps que je me souvienne. Anciennement chef aux actualités et aux sciences et techno à Impact Campus. Maintenant recherchiste à MAtv et pigiste dans différents médias, je n'arrête pas souvent de travailler. Quand c'est le cas, c'est pour m'empiffrer de série télé et des nouvelles découvertes que Netflix m'envoie en pleine figure.

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