Les pharmaciens au front

Quand il est question de pédiatrie, pour le pharmacien, tout tourne autours du conseil et de l’orientation des parents. Sous la bannière Brunet, la Faculté de pharmacie de l’Université Laval tenait vendredi dernier son colloque annuel avec pour devise « Soyez aux petits soins ». Cette journée de formation continue destinée aux pharmaciens et aux étudiants vise surtout l’actualisation des connaissances.

« Le pharmacien entretient un contact primaire avec les parents », souligne Véronique Poirier, pharmacienne chargée d’enseignement à la Faculté de pharmacie de l’Université et organisatrice du colloque. En plus de valider la posologie indiquée, de considérer le dossier du « petit client » pour s’assurer que des médicaments administrés précédemment ne nuisent pas, le pharmacien a aussi le rôle d’outiller le parent pour l’administration du médicament.

Les cinq enjeux d’actualité qui ont été retenus cette année sont la prévention de l’obésité infantile, l’asthme, les nouveaux vaccins, les maladies gastriques ansi que les maladies éruptives, comme la rougeole. Ces maladies représentent les cas les plus fréquents pour lesquels les parents font appel au pharmacien. Mme Poirier souligne donc l’importance de « demeurer à jour » quant à leur traitement.

À ce sujet, l’étudiant Jean-François Rochette pointe le fait que « tout change tellement vite : les infections et la résistance aux médicaments évoluent dans le temps. On peut avoir abordé une maladie l’an dernier et que cette année, ce soit complètement différent », fait-il valoir pour justifier la nécessité de se maintenir à jour sur le plan clinique et celui de la pharmacothérapie.

Celui qui est présentement interne en pharmacie juge le rôle de sa profession comme complémentaire à celui des médecins : « Si les gens ne consultent pas les mêmes médecins d’une fois à l’autre, ceux-ci leur prescriront peut-être le même médicament parce qu’ils n’auront pas les antécédents du patient sous la main », raconte-t-il. Le pharmacien qui dispose d’un dossier à jour pourra corriger ce biais.

Concernant l’obésité infantile, Mme Poirier et M. Rochette estiment tous deux que le rôle du pharmacien se trouve au niveau de la sensibilisation : soit directe, si on intervient pour tenter de déceler les causes; ou indirecte, comme le retrait de la nourriture malsaine des étalages des pharmacies. Évidemment, la relation entre le pharmacien et ses « petits clients » aura une portée différente selon le milieu dans lequel est implantée la pharmacie.

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