Nous voulons continuer à parler de vous

Si vous étudiez au premier cycle, vous allez bientôt répondre à cinq questions. L’une d’elles concerne le journal que vous avez entre les mains. Une consultation aura également lieu plus tard cette année aux étudiants des cycles supérieurs.

Le libellé se lit comme suit : « De quel montant accepteriez-vous que la cotisation du journal étudiant, Impact Campus, soit augmentée ?». Il devrait toutefois être lu comme : « Selon vous, est-ce qu’un journal étudiant est nécessaire à l’Université Laval ?»

En fait, il n’est pas vraiment question du montant nécessaire à Impact Campus, mais bien de savoir si Impact Campus mérite d’exister. Cette question en entraîne une autre : « Les étudiants de l’Université Laval méritent-ils un organe de presse indépendant et professionnel ?»

Nous tenons simplement à ce que les étudiants comprennent qu’une absence d’augmentation de la cotisation étudiante entraînera la disparition d’Impact Campus.

La rédaction d’Impact Campus vous propose de réfléchir à ces enjeux. Pour notre part, nous croyons que les étudiants de l’Université Laval devraient se donner les moyens d’avoir un journal professionnel et indépendant, un journal qui parle d’eux.

En voici les raisons :

En faire plus avec moins

Impact Campus se démarque dans le journalisme étudiant. C’est le journal étudiant francophone le plus lu d’Amérique. Impact tire à dix milles copies, vingt-neuf fois par année, soit trois fois plus que la moyenne des journaux des autres universités québécoises. Notre page Facebook compte plus de quatre milles abonnés, soit quatre fois plus que la moyenne des autres journaux.

Cette relative notoriété est d’autant plus un succès parce que nous réalisons notre travail dans un cadre financier de plus en plus restreint. Les cotisations dédiées des étudiants de l’Université Laval, bien que grandement appréciées, n’ont pas augmenté depuis de nombreuses années et font d’Impact Campus l’un des journaux étudiants universitaires québécois recevant le moins de support de la communauté.

Le dollar que le journal reçoit des étudiants de premier cycle et le cinquante sous des étudiants des cycles supérieurs fait piètre figure comparé aux deux dollars donnés par les soixante milles étudiants de l’UdeM et aux six dollars donnés par les étudiants de McGill.

Cette situation n’est pas nouvelle pour Impact Campus qui a toujours dû recourir au placement publicitaire afin de combler le manque à gagner. Plus de la moitié des revenus d’Impact provient de la publicité. Le tiers de l’espace de nos pages est traditionnellement dédié à la publicité contrairement à moins de cinq pourcent pour les autres journaux.

Ce qui a longtemps été une source de fierté pour nous se révèle maintenant être une grande faiblesse. Les revenus publicitaires baissent, et ce, dans l’ensemble de l’industrie. Le Devoir, par exemple, rapportait une baisse de revenu publicitaire semblable à celle d’Impact Campus.

Des leçons du passé

Par respect pour les étudiants, l’équipe d’Impact Campus a tout fait son possible afin d’éviter de demander une augmentation de cotisation. Malheureusement, la saine gestion des dernières années et l’enthousiasme de notre lectorat ne peuvent pas contrebalancer les bouleversements que vivent tous les médias de presse écrite.

À ce titre, à la fois la direction et la rédaction du journal ont mis l’épaule à la roue afin de s’assurer que le journal mérite une hausse de cotisation.

Ainsi, la rédaction du journal a fait un sondage auprès des lecteurs. Le taux de réponse a été plus que satisfaisant et a permis à l’équipe de remodeler la maquette du journal en fonction des préférences des étudiants.

La rédaction se rassemble également chaque semaine afin de considérer les sujets qui ont le plus intéressé les étudiants et ceux qui ne sont pas parvenus à les intéresser. Cet exercice est fait en vue d’offrir un produit de qualité et bien en phase avec les goûts des étudiants de l’Université Laval.

Il est d’autant plus ironique de constater les difficultés financières du journal alors que le journal et son contenu ne se sont jamais portés aussi bien.

Le plus grand changement est toutefois venu de la direction du journal, maintenant fusionnée avec la direction de la radio CHYZ. Cette fusion nous a permis de faire des économies d’échelle.

Un journal de qualité

Impact Campus est presque exclusivement composé d’articles journalistiques signés par des étudiants de l’Université Laval. De nombreux événements sur le campus n’obtiendraient jamais de rayonnement si ce n’était d’Impact Campus.

Impact Campus a comme mission de mettre en valeur les événements et les personnes qui font de l’Université Laval une communauté vivante. Chaque semaine, l’équipe d’Impact s’efforce de parler de vous et de ce qui vous passionne, de ce qui vous inspire.

Ces articles sont également issus de la plume d’étudiants provenant de toutes les facultés du campus et qui font souvent leurs premières armes en journalisme. Bon an, mal an, c’est une cinquantaine d’étudiants qui écrivent dans le journal.

Tant du côté de la direction que de la rédaction nous avons pris le temps de nous assurer que seule une hausse de cotisation permettrait à Impact Campus de perpétuer sa mission. C’est donc la tête haute et fort de l’argumentaire détaillé plus haut que l’équipe rédactionnelle d’Impact Campus demande aux étudiants de l’Université Laval de prendre le temps de réfléchir à l’importance de leur journal étudiant.

 

Toute personne désirant publier un texte d’opinion en défaveur de l’augmentation de cotisation du journal Impact Campus se verra offrir le même espace que celui-ci. Ce texte doit être reçu avant vendredi le 21 novembre.

Auteur / autrice

  • Louis-Philippe Boulianne

    Passant toujours d'un projet à l'autre, ce fier limouloi (ou limoilousien) est un être passionné. Ses passions sont vastes et parfois hétéroclites, allant des .GIF de chiots et des ronds-points à l'actualité politique, internationale et économique.

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