Kendo : éveiller le samouraï en soi

Que vous soyez un « trippeux » de culture nipponne, un adepte d’arts martiaux ou tout simplement à la recherche de nouveaux défis, le kendo, ou l’art de manier le sabre des samouraïs, est assurément pour vous.  

C’est quoi ?

Le kendo, c’est ce qui se rapproche le plus de l’escrime au sabre telle que pratiquée par les samouraïs, ces guerriers mythiques du système féodal japonais. Armé de son shinai, un sabre en bambou représentant le katana, le kendoka doit combiner vitesse, contrôle et tactique afin d’atteindre une des quatre cibles disséminées sur le corps de son adversaire. Plus important encore, le combattant doit accompagner ses assauts d’un kiai, un cri aussi surprenant qu’intimidant. « Le kiai est une des conditions nécessaires pour marquer un ippon [NDLR : un point au kendo] en compétition. Il confirme l’intention de l’attaque », explique Julie Molloy, instructrice au Québec Kendo Kaï, un club de kendo localisé au PEPS de l’Université Laval.

Ça s’adresse à qui ?

Selon Hiroshi Awaga, fondateur du Québec Kendo Kaï en 1984, la relative « douceur » du sport le rend praticable par à peu près tout le monde. « Contrairement à la majorité des autres arts martiaux, le kendo ne nécessite pas d’empoigner ni de frapper ses adversaires. La distance imposée par les sabres rend le tout moins violent physiquement », affirme celui qui se fait aussi appeler sensei. Julie Molloy insiste quant à elle sur la nécessité d’être patient et persévérant. « On ne devient pas bon au kendo du jour au lendemain, prévient-elle. Il faut partir de la base, apprendre à se déplacer, à manier le sabre, à respecter l’étiquette du dojo… Ça peut en décourager certains. »

Pourquoi ?

Aux aspects purement techniques et tactiques du kendo vient se greffer toute une dimension spirituelle. Car, comme les samouraïs avant lui, le kendoka doit mettre en œuvre des préceptes comme la droiture, la rigueur et la discipline du corps et de l’esprit. Les salutations à ses adversaires tout comme la méditation au début de chaque session sont partie intégrante de sa pratique. À court, moyen et long terme, le kendo permet donc d’affiner la concentration, la force de caractère et la détermination. « Ce sont généralement ces aspects qui convainquent les participants de persévérer dans le kendo », confirme Julie Molloy.

Ça se déroule quand ?

Les cours de kendo sont offerts les lundis et vendredis en soirée, entre 18 h et 21 h. À noter : le Québec Kendo Kaï est le seul club de kendo à Québec.

Ça coûte combien ?

Pour une session complète de trois mois, les débutants paieront 48 $ (étudiants membres), 60 $ (membres) ou 95 $ (non membres). Il est également possible d’essayer le kendo à la pièce.

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

    Voir toutes les publications
Consulter le magazine