De tout temps, l’homme a domestiqué le chat. Cet explorateur de boîtes vides abandonnées, notre petit compagnon à pattes feutrées servait jadis à éliminer les rats et autres vermines rampantes. Les Égyptiens de l’Antiquité donnaient au chat le titre de gardien du monde des vivants. En tous cas, c’est ce que Brendan Fraser dit dans La Momie.
Tout ça pour dire que les chats, c’est rendu inutile comme l’application de flatulences du iPhone. Loin de vouloir démoniser les félins, je désire tout de même souligner à quel point beaucoup trop de gens aiment trop les chats. Trop, ça veut dire s’envoyer des photos de chats ou encore détester les peuples asiatiques qui servent des côtes levées félines avec une sauce de leur choix.
Aujourd’hui symbole de l’inoffensif, de la douceur et de l’oisiveté, je trouve que ces bêtes ont perdu leurs lettres de noblesse. Pour le mois de la déprime, je me fais donc l’avocat de la mort. Parce qu’un chat qui passe en dessous des roues d’une voiture, ça arrive. Si vous venez de vous dire «mon Dieu! Ce que Louis a écrit est horrible», vous aimez trop les chats.
Si votre chat ne sert pas à éliminer une vermine quelconque, ce n’est rien de moins qu’un petit animal au poil doux comme un autre. Comme un siffleux qui, au lieu de crécher dans un puit terreux, tiens couchette dans un rayon de soleil en polygone rétrécissant qui s’infiltre par la vitre, le flanc bien appuyé sur le plancher.
Le chat-dino
Vous me dites Félix, Néfertiti, Sylvestre, Chat Botté. Je vous répond avec le sourire lunaire du gros mauve dans la fable d’Alice: ces chats là parlent. Au fait, les chats ont fait comment pour passer la préhistoire? Pour ne pas s’être fait décimer par des hordes de ptérodactyles sanguinaires alors qu’ils regardent paisiblement les feuilles tomber par la fenêtre comme un gros pacha inerte. D’accord, les fenêtres n’existaient pas pendant la préhistoire, mais comment ont-ils fait?
Mon hypothèse est que les félins se déplaçaient sur terre comme un seul et même immense troupeau uni, à la manière des lemmings. De cette façon, un félin sans vie est immédiatement remplacé par une cadence de reproduction lapinesque. En conclusion, celles et ceux qui comblent le manque affectif de novembre avec un chat, je vous méprise.