Pourquoi le pavillon Casault ressemble-t-il à une grosse église ?
Au tournant des années 1940, alors que la guerre fait rage, le cardinal Villeneuve entreprend de faire construire un Grand Séminaire aux lignes nouvelles. En cette époque de modernisation, l’Église tente de plus en plus de s’inscrire durablement dans la ville, lieu moderne par excellence. D’où l’ambition du cardinal et chancelier de l’Université Laval d’ériger un lieu de formation spacieux sur le boulevard de l’Entente, près de l’École de chimie. Son rêve ne s’arrête pas là : il projette également de faire construire une cathédrale monumentale une fois les fonds disponibles.
La conception du Grand Séminaire est confiée à l’architecte montréalais Ernest Cormier en 1941. Contraintes de changer d’emplacement, le terrain original jugé trop petit et trop incliné, les autorités en charge portent leur regard sur le terrain Brophy. L’endroit, nouvellement acquis par le Séminaire, semble fait sur mesure pour les idées de grandeur du cardinal. D’ailleurs, il se trouve que l’Université, confinée au coeur de la cité historique, soit en pleine expansion et que, justement, le terrain jouxtant le futur Grand Séminaire soit vacant…
Cormier complète les plans de l’édifice en 1948, mais il faudra attendre douze ans avant que le Grand Séminaire soit complété. Le bâtiment est intégré au campus de l’Université Laval en 1978, à la suite de son rachat par l’institution et le Ministère des Affaires culturelles qui désire y loger les archives nationales. Le nouveau pavillon prend alors le nom du premier recteur de l’université, Louis-Jacques Casault.