Après une victoire arrachée dans les dernières secondes à l’UQAM vendredi soir (72-71), les Lavallois avaient à cœur d’offrir une belle prestation à leurs partisans le lendemain au grand gymnase du Peps. «On n’a pas très bien joué à Montréal. On voulait corriger ça tout de suite», a indiqué Jacques Paiement Jr, l’entraîneur-chef du Rouge et Or.
La moustache: un porte-bonheur?
C’est l’Université Bischop’s qui a fait les frais de la révolte québécoise samedi soir. Les Lavallois ont rapidement creusé l’écart. Ils comptaient déjà 19 points d’avance à la fin du 1er quart (25-9), 29 à la mi-temps, puis 49 à l’entame du dernier quart-temps (82-33). «On a bien joué. Ce n’était pas une grande équipe en face. On a fait un bon travail en défense et on a bien bougé en attaque. On savait que l’équipe de Bishop’s était fragile en termes de confiance, mais ils n’ont jamais abandonné», a dit Jacques Paiement Jr. Jérôme Turcotte-Routhier a terminé meilleur marqueur de la rencontre avec 20 points, suivi par Xavier Baribeau (17) et Étienne Labrecque (16).
Après une blessure à l’épaule il y a dix jours, l’arrière Christian Deslauriers-Trottier a fait un retour remarqué sur le parquet en inscrivant six points en 15 minutes. «On avait limité les dégâts à Montréal. On voulait se réveiller tout de suite. On a joué un match équilibré et tous les joueurs ont pu participer», a raconté l’étudiant en administration des affaires. Cette solidarité s’est également exprimée à travers la moustache que portait presque l’ensemble des joueurs. «On a pris cette décision en équipe. On voulait faire le Movember pour Jacques et son père, qui a été touché par un cancer de la prostate», a expliqué Christian Deslauriers-Trottier.
Deux défaites en trois matches
La gifle reçue par l’équipe féminine du Rouge et Or le 12 novembre dernier face à Concordia n’a pas servi de leçon. Les filles se sont une nouvelle fois inclinées à domicile en livrant une prestation indigne de leur rang. «Il faut que l’on apprenne à jouer avec la fatigue. Le match d’hier, c’était une grosse victoire (82-49 face à l’UQAM), mais on est rentré à trois heures du matin», a regretté Linda Marquis, entraîneur-chef du Rouge et Or. Ses protégées ont encore une fois souffert d’un manque d’adresse évident (32,4% de réussite aux tirs). En dépit de cela, les Lavalloises n’étaient menées que de deux points à la pause (28-26). Gênées par la pression et la défense tout terrain des Gaiters, elles n’ont jamais réussi à prendre les devants sauf une fois à la 31e minute après un panier de trois points d’Élyse Jobin (29-28).
Tirant de l’arrière d’un point à l’entame du dernier quart (46-45), le Rouge et Or n’a pu battre Bishop’s malgré un avantage de taille. «L’équipe adverse n’était pas tellement grande, mais elle a mis beaucoup de pression en accélérant le tempo. On a couru après le pointage et on a loupé des paniers faciles à deux pieds. Les filles ont joué avec la peur de perdre et on manqué de concentration», a souligné la technicienne lavalloise. Linda Marquis espère que cette nouvelle défaite va rendre plus forte mentalement ses joueuses: «Il faut que l’on adapte au calendrier et au style de chaque équipe. On apprend. C’est le métier qui rentre. On devra être prêtes quand ça va compter en février.»
Les deux équipes du Rouge et Or se déplacent à Montréal les 3 et 4 décembre prochains. Ils affronteront l’Université McGill et les Stingers de Concordia.