«Comment est-ce que l’on peut après cela aller dire à la radio que les associations étudiantes écoutent et respectent leurs membres ?»
C’est la question qui m’a été posée lorsque je suis allé satisfaire mon envie de café pas cher au De-Koninck il y a quelques jours. Honnêtement, je n’avais rien à répondre de satisfaisant.
De quel «cela» parle-t-on ?
Le «cela» concerne le jeu de cachette des représentants de la CADEUL lors de la dernière rencontre de la TaCEQ (organisation nationale dont la CADEUL est membre). Lors du caucus des associations du 12 novembre 2010, les associations ont rejeté une proposition en faveur d’une manifestation le 6 décembre qui aurait pour but d’appuyer les revendications de l’organisation lors de la rencontre des partenaires de l’éducation. Lors de la rencontre de la TaCEQ, au moment de passer au vote sur la question de la manifestation, la CADEUL a décidé de se retirer de la salle afin que leur position n'empêche pas la TaCEQ d'avoir un vote unanime en faveur de cette manifestation. Cette démarche est méprisante pour les étudiants et leurs institutions et cela ne doit pas passer sous silence.
Quel est le problème ?
En vertu de l'article 48 des règlements généraux de la TaCEQ, la position ne peut pas avoir été adoptée même si la CADEUL s'est retirée au moment du vote. Il est écrit clairement qu'«une proposition adopté n'engagera officiellement l'Organisation [TaCEQ] que si les organisations membres ayant voté en faveur de la proposition adoptée représentent plus des deux tiers des étudiants membres ». Sans le vote de la CADEUL, les organisations membres ayant voté en faveur de la proposition « adoptée » ne représentent pas les 2/3 des membres. Fin du débat technique.
Il ne s'agit cependant pas d'une simple erreur de lecture de la part des délégués présents lors de la rencontre de la TaCEQ. Ce mensonge constitue un acte volontaire. En effet, lee vice-président à l'externe m'a déclaré tout récemment que «Oui, on a crossé les règlements généraux de la TaCEQ, pis on l'assume». Il faut comprendre ici que Barbara Poirier, la présidente de la CADEUL, et François Carbonneau, le v-p externe de l'association, ont non seulement décidé de se moquer du mode de vote de leur propre association nationale, mais ils ont également décidé d'ajouter l'insulte à l'injure en ne respectant pas leur mandat relatif à la manifestation en quittant la rencontre au moment du vote au lieu de s'abstenir ou de voter contre. Il est évident qu'un mandat non valide est mieux lorsqu'il est unanime…
Les «représentants étudiants» ont délibérément menti à leurs membres en ne défendant pas la décision du caucus et en trahissant les règlements généraux de leur organisation (ainsi que l'esprit de ceux-ci) dans le but de défendre leur opinion personnelle. Bien entendu, on ne pouvait pas s'attendre au moindre aveu sur le sujet lors de leur «suivi sur le point manifestation» publié sur le blogue CADEUL. Tant qu'à se faire passer un sapin, ajoutons les décorations, la crèche et les cadeaux avec…
Ce manquement grave d'éthique se doit d'être sanctionné par le conseil d'administration de la CADEUL. Je tiens à vous rappeler que la destitution d'un exécutant se fait par un vote au 2/3 des administrateurs à moins que le C.A ne décide, à l'image de certains de ses exécutants, de «crosser» ses règlements généraux. Je tiens à dire, pour terminer, que nous avons ici une parfaite illustration du type de comportement qui a poussé la CADEUL à se retirer de la FEUQ et à créer une nouvelle organisation plus démocratique et près de ses membres. J'espère que les sanctions appropriées seront prises afin que certains individus fautifs cessent de ternir la réputation de la TaCEQ et du mouvement étudiant en général.
David Galarneau – Vice-président exécutif aux affaires externes 2009-2010
Martin Blais – Vice-président aux affaires institutionnelles 2009-2010
Marie-Ève Fortier – Vice-présidente aux finances 2009-2010
Marc-Olivier Toupin – Vice-président aux affaires internes 2009-2010
NdlR: Lisez également notre éditorial, sur le même sujet, ainsi que la mise au point du secrétaire général de la TaCEQ.
