L’Université Laval doit maintenant compresser son budget afin de respecter les directives du ministère qui forcent l’institution d’enseignement à trouver où couper 40 millions de dollars. Un exercice devant se faire sans avoir d’impact sur l’offre de services aux étudiants. C’était, à tout le moins, ce qui était prévu.
Malheureusement, des programmes et des cours sont touchés. Il semble toutefois y avoir une tendance à couper prioritairement les programmes soi-disant « moins rentables » de l’Université. Une tendance lourde qui n’a pas réussi ailleurs.
Qu’est-ce qui fait une bonne université ? Ce sont les gens qui forment les facultés qui font une bonne université. Le plus bel amphithéâtre commandité par une multinationale ne peut rien y faire. C’est la qualité de l’enseignement et de la recherche qui est importante avant tout.
D’ailleurs, la qualité dépend en partie de la quantité. « Les meilleurs sont ici! » Peut-être, mais une université moderne et qui désire être renommée se doit d’offrir une gamme pas seulement exhaustive, mais bien complète de services aux étudiants.
Dans le milieu universitaire, la réputation compte pour beaucoup. Une université ne présentant pas une offre tout à fait complète ou même unique ne parviendra pas à sortir son épingle du jeu.
L’université se doit également d’être une communauté à part entière. Ainsi, de voir que les compressions imposées à l’UL par le gouvernement libéral menacent à terme certaines activités culturelles et artistiques est très préoccupant.
L’Université Laval affirme faire tout ce qui est en son pouvoir pour nuire le moins possible aux services. Cependant, malgré toute la bonne volonté du monde il n’est pas facile de prendre la décision de conserver les activités culturelles et parascolaires surtout lorsque cela doit se faire au profit de choses plus sérieuses (la rémunération des dirigeants, par exemple).
Il est cependant primordial de rappeler que sans communauté, l’université ne peut pas exister.