«Duck the Finos», était écrit sur une pancarte. Pour l'ultime affrontement, les partisans du Rouge et Or ne se sont pas cachés. Tout le contraire pour ceux qui ont fait la route de Calgary, à l'oeil, moins d'une centaine étaient présents pour le match.
Accueillis comme un flocon dans la tempête, les Dinos ont été secoués par la machine rouge dès les premiers instants du match. Avec Sébastien Lévesque comme fer de lance, l'attaque du Rouge et Or a été sans pitié. Sans gants ni combinaison pour recouvrir ses bras, le porteur de ballon a attiré les murmures de plusieurs partisans. L'ère glaciaire, c'est l'extinction des Dinos et le ciel chargé de la fin de novembre qui a semblé couper le souffle des joueurs de Calgary.
«C'est trop relax. Le match s'est gagné trop tôt, je suis déçu des Dinos, c'était des meilleurs matches contre Sherbrooke et Western», a indiqué Antoine, un partisan du Rouge et Or qui regardait le match sur la pointe des pieds. Les Dinos ont en effet traversé le pays pour se faire servir une leçon de football. Avec 281 verges de gain contre 41 à la mi-temps, le Rouge et Or n'a jamais été ennuyé de la partie
Une saison parfaite
«C'est une grande victoire d'équipe, on a tenu le coup en restant toujours soudés. C'est la différence avec Calgary, tout le monde a mis son morceau», a expliqué Julian Feoli-Gudino, le vétéran receveur du Rouge et Or qui a dû regarder le match depuis les lignes de côté en raison d'une blessure. «C'est la plus belle sensation, C'était l'objectif au départ, je voudrais remercier les partisans et les vieux loups qui m'ont transmit la mentalité de Laval», a lancé Marc-Antoine Beaudoin-Cloutier en parlant des anciens joueurs du Rouge et Or présents pour la rencontre.
Matt Norman, un garde des Mustangs de Western Ontario a regardé le match d'un oeil attentif. «C'était très bruyant, comme la semaine dernière. Les partisans sont intelligents, ils font du bruit quand l'adversaire a le ballon et se taisent quand l'offensive reprend le contrôle.» Lui et quelques-uns de ses coéquipiers ont réussi à s'extirper hors du terrain alors que les partisans ont envahi la pelouse suite à la victoire des locaux. «C'était le zoo», a envoyé un photographe d'un média de la capitale.
Le campus tranquille
La CADEUL avait pris l'initiative de présenter le match au Grand Salon pour l'occasion, mais l'idée est tout simplement tombé à l'eau. Les membres de l’association étaient pourtant au Pub. Quelques partisans irréductibles étaient attablés pour le match ultime, laissant toutefois au moins la moitié des places vacantes. Selon l'association, les écrans géants présents autour du stade ont certainement nuit à leur initiative.